kernel-package

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Langue: fr

Version: 25 mai 1999 (ubuntu - 24/10/10)

Section: 5 (Format de fichier)

NOM

kernel-package - Un système pour créer des paquets liés aux noyaux

DESCRIPTION

Le paquet kernel-package est né du désir d'automatiser les étapes du processus requis pour compiler et installer un noyau personnalisé. Si vous cherchez des informations sur la façon d'utiliser kernel-package, jetez un coup d'oeil sur le manuel make-kpkg(1). Vous trouverez les instructions de configuration dans kernel-pkg.conf(5).

Avantages de l'utilisation de kernel-package

i) Le confort
Il est parfois habituel de compiler les noyaux à la main, ce qui implique toute une série d'étapes à suivre dans l'ordre ; kernel-package a été écrit afin de prendre en charge toutes les étapes requises (il va plus loin maintenant, mais c'est ce qu'il fait essentiellement). Ce point est particulièrement important pour les débutants. make-kpkg gère toutes les étapes nécessaires à la compilation d'un noyau, et l'installation de noyaux devient un jeu d'enfant.
ii) Gestion de multiples images
Vous pouvez maintenir de multiples versions d'images de noyau sur votre machine sans soucis.
iii) Multiples saveurs de la même version du noyau
Vous pouvez maintenir plusieurs « saveurs » d'une même version du noyau sur votre machine (vous pouvez avoir une version 2.0.36 stable, et une version 2.0.36 patchée avec les derniers pilotes, sans risque de contaminationdes modules présents dans /lib/modules).
iv) Réglages par défaut inclus
Le paquet sait que certaines architectures utilisent vmlinuz (plutôt que vmlinux), et d'autres zImage plutôt que bzImage. Il appelle alors la bonne cible, et prend en charge la copie du bon fichier au bon endroit.
v) Entrées pour les modules
Plusieurs autres paquets de modules sont intégrés dans kernel-package, ce qui permet de façon transparente la compilation (par exemple) des modules pcmcia pendant que quelqu'un d'autre au même moment compile le noyau, tout en ayant l'assurance que les modules ainsi compilés seront compatibles avec ce noyau.
vi) Gestion par dpkg
Vous pouvez gérer les noyaux ainsi créés avec le système de gestion des paquets, car un fichier .deb est créé, et dpkg peut en prendre le contrôle. Cela facilite la tâche des autres paquets qui dépendent des paquets du noyau.
vii) Suivi de configuration
Il garde une trace du fichier de configuration de chacune des images du noyau dans /boot, fichier qui fait partie du paquet. Les images du noyau et le fichier de configuration sont, à partir de cet instant, toujours associés.
viii) Multiples fichiers de configuration
Vous pouvez spécifier un répertoire de fichiers de configuration, contenant des fichiers différents pour chaque sous-architecture (et même différents fichiers de configuration pour i386, i486, etc.). C'est très pratique pour ceux qui ont besoin de compiler des noyaux pour une grande variété de sous-architectures.
ix) Paquets .deb associés au noyau
Vous pouvez créer un paquet contenant les entêtes, ou les sources, dans le format de fichier .deb, ce qui permet de les placer sous le contrôle du système de gestion des paquets (car parfois d'autres paquets ont besoin que le système de gestion en connaisse l'existence).
x) Création de script du responsable
Lorsque le paquet image du noyau est un paquet Debian complet, il est fourni avec les scripts du mainteneur, ce qui permet à l'utilisateur l'ajout de scripts « hook » à exécuter lorsque l'état du paquet est modifié.
xi) Gestion des sous-architectures
La multitude des sous-architectures qui ont fleuris à l'ombre du m68k et du power-pc est gérée.
xii) Portable kernel images
Vous pouvez compiler un noyau pour un autre ordinateur, en utilisant par exemple une machine rapide pour la compilation d'un noyau à destination d'une machine plus lente. C'est vraiment très pratique puisque les modules sont inclus dans le fichier .deb, et que l'on n'a pas à gérer les modules à la main.
xiii) runtime hooks
Les scripts de post-installations, de pré-suppression et de post-suppression offrent à l'administrateur de la machine locale la possibilité d'inclure un script « hook » dans le déroulement de l'installation. Cela permet, entre autres, aux utilisateurs du grub l'ajout ou la suppression d'items pointant sur les noyaux dans le menu de démarrage (des scripts d'exemple sont fournis dans le paquet). Des paquets associés pourront déposer des script dans certains répertoires sous /etc/kernel, scripts qui seront exécutés par ceux desresponsables des paquets créés par kernel-package. Avant l'exécution de ces scripts, la variable d'environnement KERNEL_PACKAGE_VERSION doit contenir la version de kernel-package qui a crée le paquet.
xiv) Append descriptive bits to the kernel version
Vous pouvez ajouter un descriptif à la version du noyau soit en ligne de commande, soit en définissant une variable d'environnement. De cette façon, si votre noyau s'appelle kernel-image-2.4.1Chez.Paulo, il a peu de chances d'être effacé par le noyau 2.4.1 officiel, puisqu'il ne s'agit pas de la même version.

Inconvénients de l'utilisation de make-kpkg

i) Automatisation
La fabrication de noyaux par cette méthode est une approche prémachée, et il y a des gens qui préfèrent le brut de fonderie.
ii) Non traditionnel
Ce n'est pas l'usage hors du monde Debian. Cela rompt avec la tradition. (D'un autre coté, cela devient une tradition Debian de plus en plus répandue).
iii) Il faut être administrateur
Vous êtes obligé d'utiliser soit fakeroot, sudo, super, ou d'être l'administrateur pour créer le fichier .deb de l'image du noyau (ce n'est pas pire qu'avant, quand il n'y avait pas fakeroot).

FICHIERS

/etc/kernel-pkg.conf. /etc/kernel-img.conf.

VOIR AUSSI

make-kpkg(1), make(1), le manuel GNU Make

BOGUES

Il n'y a pas d'erreur. Toute ressemblance avec un bogue est du délire. Vraiment.

AUTEUR

Cette page a été écrite par Manoj Srivastava, <srivasta@debian.org>, pour le système Debian GNU/Linux.