Journal Redhat, la grande perdante de la virtualisation Microsoft Azure ?

Posté par  . Licence CC By‑SA.
Étiquettes :
-16
24
fév.
2015

Redhat, c'est l'ogre du marché Linux. Avec ses 75% de part de marché, Redhat n'est certes pas en situation de monopole, mais plutôt en situation inquiétante de position dominante.

Cependant, cela pourrait changer. Tout le monde sait que Microsoft Azure est en croissance forte, dans le domaine du SAAS / PAAS. Or, Redhat n'est toujours pas proposé par Microsoft sur cette plateforme :
Redhat et Azure

Il y a certes CentOS, qui est un dérivé gratuit de Redhat Enterprise Linux. Mais bien souvent, CentOS n'est pas certifié par bon nombre d'éditeurs.

Nous ne savons pas si c'est Redhat qui refuse les clauses de Microsoft ou si c'est Microsoft qui refuse de voir dans sa solution un renard dans un poulailler.

Cette absence bénéficie deux des compétiteurs de Redhat, à savoir SUSE et Canonical. Ces deux distributions sont en effet disponibles sur Azure.

Quel est l'impact de cette absence ? Difficile de quantifier. Pour ma part, je sais que l'absence initiale de Redhat sur le segment SAP Hana (cela a changé depuis) mettait dans l'embarras certaines sociétés qui ne juraient qu'en Redhat Linux. Certaines grosses boites, du fait de pression de l'IT, ne certifient que très rarement les distributions dites non corporate.

Cela va t-il changer bientôt sous la pression des clients ?

  • # Azure est en forte croissance mais reste toujours faible en part de marché

    Posté par  . Évalué à 2.

    Tout est dans le titre, azure est en forte croissance (ce n'est que des pourcentages et quand on part de si bas on ne peut que progresser). Après il faut rester lucide, en terme de part de marché amazon reste très loin devant. Et comme des entreprise comme Netflix qui représente 9% du traffic internet mondial l'utilise, leur part de marché sont pas près de changer.

    Après quel part de linux tournant sur amazon sont des redhat j'en sais rien. Mais la belle progression d'Azure est toute relative et je pense pas que ça fasse si peur que ça à redhat (qui sont entrains de mettre pas mal de moyen dans openshift).

  • # Position dominante

    Posté par  . Évalué à 9.

    Redhat n'est certes pas en situation de monopole, mais plutôt en situation inquiétante de position dominante.

    J'ai remarqué que les CDs de Mandrake Linux se raréfiaient dans les rayons. Faut-il lancer une pétition ?

    • [^] # Re: Position dominante

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5.

      Il fallait passer au Fosdem récupérer des CD de Mageia sur le stand ;-) (ou de OpenMandriva, sur le stand d'à côté en bonne intelligence et cohabitation).

      D'ailleurs, Debian GNU/Linux et Mageia sont sur Azure, c'est de bonne augure pour les projets communautaires d'être présents, quoi que l'on pense de la plateforme (et je n'en suis pas un fervent défenseur, ni de AWS d'ailleurs, le cloud étant particulièrement nébuleux àmha).

  • # "PaaS PaaS PaaS, le container, il a disparou"

    Posté par  . Évalué à 6.

    RedHat propose beaucoup de choses dans le domaine du PaaS avec OpenShift xPaaS
    ou par exemple dans le milieu Hadoop avec Hortonworks
    ce qui est autrement plus stratégique que de faire la course de vitesse au partenariat SAP,

    De toute façon, la germanitude partagée entre SAP et SUSE donne un avantage évident à SUSE …

    Concernant RedHat et Azure, je rappelle cet excellent journal qui n'a pas eu le lot de troll attendu.
    Je pense que la situation va rapidement évoluer, il faut savoir faire preuve de patience dans l'azure, comme disait Hubert Reeves.

  • # simple

    Posté par  . Évalué à 2.

    RHEL : il faut une licence pour l'utiliser et donc c'est payant pour s'en servir
    CentOS : c'est gratuit
    Suse : je ne sais pas

    • [^] # Re: simple

      Posté par  . Évalué à 10.

      en même temps suse tout le monde s'en fout

      *splash!*

    • [^] # Re: simple

      Posté par  . Évalué à 3.

      RHEL : il faut une licence pour l'utiliser et donc c'est payant pour s'en servir

      C'est complètement faux.
      Si tu as des RHEL ET aucun support chez Red Hat, tu peux toutes les utiliser, c'est du logiciel libre (bordel de merde). Si une (ou plus) machine avec RHEL n'a pas de support, Red Hat peut refuser de te fournir du support à des machines dont tu payes le support. Contrat rompu, tu peux toujours utiliser tes RHEL (qui ne recevront pas de support de Red Hat; c-à-d aussi de mise à jour).
      Ce n'est que le support qui est payant et il exige de ne pas avoir de RHEL sans support. Mais, tu peux toujours utiliser un dérivé de RHEL (Centos etc) si pour certaines machines tu ne veux pas de support de Red Hat. Ça ne joue pas sur le logiciel (Centos etc étant identique), mais sur la marque Red Hat.

      • [^] # Re: simple

        Posté par  . Évalué à 0.

        super, je peux utiliser les RedHat mais pas les mettre à jour,
        ca limite tout de suite l'interet non ?

        du coup c'est peut-etre pour cela que Microsoft ne propose pas Redhat sur Azure.

        • [^] # Re: simple

          Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 25 février 2015 à 15:48.

          Quel intérêt ça limite ?
          Ah oui, tu veux "voler" le support. Effectivement, le vol est interdit. Too bad.

          Si tu veux pas du support de Red Hat, y a les dérivés. Fais ton choix.

          EDIT : Tu peux aussi mettre à jours des RHEL avec les mises à jours des distributions dérivées.

          • [^] # Re: simple

            Posté par  . Évalué à 3.

            je ne dis pas le contraire,

            juste que c'est peut-etre à cause des licences et des mises à jours que Microsoft ne propose pas Redhat comme OS

            • [^] # Re: simple

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Tu veux dire que Amazon et Rackspace arriverais à faire mieux ?

              Prenons une hypothèse de travail, il y a 2 boites, donc ayant des services commerciaux, qui doivent se partager l'argent des clients, chacune apportant sa part de travail ( qui mérite salaire ), avec d'un coté un provider cloud qui grimpe, de l'autre, le leader mondial de l'open source. Et chacune ayant son idée d'une juste répartition de la part du gâteau.

              Est ce que le souci serait pas simplement de pas réussir à s'entendre sur ce qui est une part juste pour les 2, et donc simplement des négociations commerciales, tout bêtement ?

              Un autre raison possible pourrait être une question aussi de support de l'OS sous jacent à un niveau de qualité satisfaisant. Red hat a une certification pour les providers de cloud :
              http://www.redhat.com/fr/resources/red-hat-certified-cloud-provider-management-architecture-service

              Et comme le support d'HyperV est pas non plus super vieux dans RHEL après tout : https://access.redhat.com/solutions/261453
              Et peut être qu'il faut plus dans le kernel pour que ça soit correctement supportable par l'éditeur sur le long terme ( cad sur les 10 à 13 ans de durée de vie de RHEL 6 ou 7, à minima, problématique qui touche pas les distros à durée de vie plus courtes comme Centos, Ubuntu et Suse )

  • # "We'd welcome Red Hat in our cloud."

    Posté par  . Évalué à 2.

    Merci de respecter la tradition de lancer les trolls le vendredi …

    Réponse de Microsoft: http://www.informationweek.com/cloud/platform-as-a-service/if-microsoft-loves-linux-why-not-red-hat/a/d-id/1316800

    Traduction: Microsoft a exclu Red Hat pendant longtemps, mais depuis que Monkey Boy s'est tiré, le contexte a changé, et des négociations sont en cours.

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.