Journal Une fausse protection des lanceurs d'alertes, pour de vrais enterrements d'information !

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16
avr.
2015

Le gouvernement a fait voter un amendement qui protège les lanceurs d'alerte à l'unique condition que l'alerte reste secrète. Logiquement, un lanceur d'alerte fonctionne avec le public et les médias. Non, ici, il faut aller dénoncer l’État à l’État, avec une peine aggravée en cas de manquement.

http://www.numerama.com/magazine/32816-le-dispositif-anti-snowden-de-la-loi-renseignement.html

  • # Pernicieux

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

    C'est d'ailleurs plus pernicieux qu'on ne pourrait le penser, en n'interdisant pas seulement le signalement d'abus, mais en obligeant à ce que celui soit fait à une autorité d'État.

    En effet, avec une simple interdiction, un lanceur d'alerte courageux n'irait pas s'amuser à signaler un abus à l'État : il s'adresserait à un journal, en essayant de conserver l'anonymat, avec plus ou moins de succès.

    Là en revanche, un dispositif est prévu, il doit s'adresser à une autorité d'État. S'il obéit à cela, il ne risque apparemment rien, ce qui encourage à signaler ainsi les abus. Sauf que s'il le fait, et que, par exemple, cette autorité se trompe dans la finalité de ce rapport, et l'utilise malencontreusement pour le nettoyage des parties intimes après les besoins naturels, le lanceur d'alerte en question se retrouve coincé. En effet, constatant la non prise en compte de son rapport, il se rendra compte que s'il s'avise de le transmettre à la presse, son anonymat ne pourra pas être garanti, puisque ce même rapport a déjà été remis à une autorité d'État qui, n'en doutons pas, conserve des copies, même des documents qui leur servent de papier toilette.

  • # Commentaire supprimé

    Posté par  . Évalué à 2.

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