Journal Libre ne veut pas dire gratuit : une présentation

Posté par  (site web personnel) . Licence CC By‑SA.
Étiquettes :
16
28
avr.
2016

Journal plus ou moins bookmark, pour diffuser un lien sur une présentation (vidéo en anglais mais facilement compréhensible) de Peter Bubestinger (Coordinateur Autriche de la FSFE) à propos du libre / open source (utilisez le mot que vous voulez) :
Free software and open formats: virtual immortality and independence for digital archives (slides)
J'aime bien sa façon de montrer ce qu'apporte aux utilisateurs le libre / open source, de démontrer que le libre ne veut pas dire gratuit, et qu'on tire des bénéfices à payer pour du libre / open source.

La présentation a été faite ce début du mois à la Bibliothèque Nationale de Suède dans le cadre de l'Open Source Preservation Workshop du projet PREFORMA financé par l'Union Européenne.

Et si vous avez une envie de troller sur le copyleft, la présentation (toujours en anglais) qui vient après, de Till Jaeger (qui s'occupe notamment de représenter GPL Violations et est souvent l'avocat dans les procès en Allemagne pour violation de la GPL), explique les difficultés de la compatibilité entre les licences libres / open source :
The relevance of FOSS license compatibility (slides)
Perso (c'est très subjectif) je trouve que sa présentation très orientée copyleft (faisant comme si le libre / open source non copyleft n'existait pas ou était anecdotique, ça se sent dans la présentation qu'il est très pro-copyleft), mais en montrant toutes les difficultés de l’interopérabilité niveau de ces licences, dessert le copyleft pour qui connait l'existence des licences non copyleft.

  • # en entreprise

    Posté par  . Évalué à 3. Dernière modification le 28 avril 2016 à 16:06.

    Je me suis toujours demandé s’il est possible pour une entreprise, administrativement parlant, de faire des dons à des tiers.

    Aujourd’hui la boite X paie des licences TSE pour pouvoir se connecter à ses serveurs Windows, demain ils passent tout en UNIX-bla et utilisent SSH.

    Peuvent-ils faire des dons sans que cela ne pose de problème dans les comptes ?

    Je n’ai pas regardé les conférences, mais ce que je vois auj, c’est que les boîtes pompent le libre sans jamais effleurer la question de faire un don aux éditeurs des softs. Surtout dans le cas où c’est un particulier qui développe, par exemple, rdesktop, où il n’y a pas de fondation, comme la FreeBSD foundation, qui reçoit des contributions d’entreprises.

    • [^] # Re: en entreprise

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

      Souvent les mainteneurs de logiciel disposent de leur propre boite. Et tu peux faire un don sous forme de maintenance. L'état Allemand paye le mainteneur de gpg de cette façon, il me semble.

      "La première sécurité est la liberté"

    • [^] # Re: en entreprise

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 6. Dernière modification le 28 avril 2016 à 16:38.

      Je me suis toujours demandé s’il est possible pour une entreprise, administrativement parlant, de faire des dons à des tiers. […] Peuvent-ils faire des dons sans que cela ne pose de problème dans les comptes ?

      Oui, c'est possible de faire des dons, par exemple à des associations.
      Dans les charges de l'entreprise dans la limite d'un plafond de 5 ‰ du CA annuel, sinon "extra" (imposé IS tout ça).

      Mais en pratique, les entreprises préfèrent généralement demander une petit fonctionnalité qu'ils payeront plus ou moins cher, ou de la maintenance/support, ça passe mieux au niveau hiérarchique. Bref, l'administratif n'est pas un problème si en face le développeur le veut (asso, micro-entreprise… Ou vraie entreprise).

      Et dans d'autres cas, il m'arrive (tout comme d'autres entreprises, j'en connais plusieurs qui le font) par exemple de payer les frais d'essence, voyage, hôtel de personnes participant à des événements libristes, comme façon de rémunérer (c'est comptablement limite mais ça passe, on peut toujours dire que c'est pour la réputation de l'entreprise qui paye pour justifier, ce qui n'est pas mensonger)

      bref, des idées de "comment" il y en a, ce n'est pas le soucis.

      Je n’ai pas regardé les conférences,

      snif, c'était le but du journal.

      c’est que les boîtes pompent le libre sans jamais effleurer la question de faire un don aux éditeurs des softs.

      Rien à voir avec le libre (c'est justement le but du journal et de la présentation de faire la différence entre libre et gratuit :( ).
      ils ne peuvent pas pomper… car tu le donnes! Si tu ne veux pas, ne fait pas de gratuit! Tu ne peux pas dire "c'est gratuit" et après te plaindre qu'ils ne payent pas, ton discours n'est pas cohérent ni constructif (tu es dans le négatif, à vouloir culpabiliser des gens qui ne font que respecter la licence que tu files, ça ne peut créer que de l'incompréhension car on voit que tu es incohérent avec toi-même, et créer de la suspicion sur tes intentions).

      Sinon, je dirai que de manière générale, tu as raison (sauf sur le terme "pomper" : encore une fois, tu ne peux pas reprocher aux gens d'utiliser une liberté que tu leurs donnes, ce discours est malsain et faux) pour 99.9% des entreprises, il reste 0.1% qui s'y intéressent. Ca fait partie du jeu, tu ne peux pas jouer à ce jeu et t'en plaindre en même temps. Le tout est de trouver une façon d'attirer ce genre d’intérêt (et ce n'est pas facile, j'en conviens).

      Surtout dans le cas où c’est un particulier qui développe, par exemple, rdesktop, où il n’y a pas de fondation, comme la FreeBSD foundation, qui reçoit des contributions d’entreprises.

      Je dirai que dans ce cas, la faute revient à ton développeur, si il ne se bouge pas un minimum pour que ça puisse aller. Etre dans son code n'est pas suffisant, il faut un minimum de gestion, je ne trouve pas ça anormal (surtout depuis la création du statut de micro-entreprise, c'est vraiment simple en France, bon un peu moins depuis que le CFE s'est pointée donc il faut dépasser le montant de la CFE pour que ce soit rentable, mais la on est dans le petit montant quelques centaines d'Euros, si on ne va pas à ces montants autant ne pas recevoir de dons et ça ne change pas grand chose, passer sur du paiement de voyage par exemple).

      On ne peut pas non plus se plaindre de ne pas recevoir d'argent et ne rien préparer pour en recevoir.

      Bref, à "nous" aussi de se bouger, pour que les entreprises ne tombe pas sur un "euh, en fait j'ai des problèmes administratifs, je ne peux pas" quand une entreprise se montre intéressée à aider un projet.
      Le problème est des deux côtés : des utilisateurs ne voient pas l’intérêt de payer alors qu'il y en a (sujet du journal), des développeurs n'arrivent pas à sortir de leur code puis se plaignent de manière très maladroite (c'est un autre sujet, tout un autre sujet : toute une éducation entrepreneuriale à faire à pas mal de gens la tête dans leur code, et leur apprendre à positiver plutôt que d'être négatif en disant "bouh, tu utilises un droit que je te donne c'est dégeux ce que tu fais" de manière complètement incohérente).

      • [^] # Re: en entreprise

        Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 28 avril 2016 à 17:33.

        Mais en pratique, les entreprises préfèrent généralement demander une petit fonctionnalité qu'ils payeront plus ou moins cher, ou de la maintenance/support, ça passe mieux au niveau hiérarchique. Bref, l'administratif n'est pas un problème si en face le développeur le veut (asso, micro-entreprise… Ou vraie entreprise).

        D'ailleurs, n'est-ce pas justement ce qu'il explique dans la première vidéo au sujet du codec FFV1 (vers la 35ème minute) quand l'Archive Nationale Autrichienne a voulu faire des archives sans perte ?

        Bien que je n'ai pas tout compris au passage : il compare au choix de la bibliothèque du Congrès (qui a fait un choix propriétaire), puis il dit que les décisionnaires ont décidé d'allouer le budget à une solution propriétaire, pour finir par dire qu'il ont pris ffmpeg et payer pour des fonctionnalités, ce qui leur a coûté bien moins cher, et qu'avec l'argent qu'il restait ils ont pu payer un développeur pour améliorer leur infrastructure. Ils ont réussi à faire changer d'avis les décisionnaires ?

        P.S : qui est donc ce lossless Lee ? :-P

        Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

        • [^] # Re: en entreprise

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

          Ils ont réussi à faire changer d'avis les décisionnaires ?

          Ils ne lui ont pas dit, au début.
          Ils ont proposé une solution, sans dire "libre" (le libre est un moyen, pas une finalité).

      • [^] # Re: en entreprise

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

        c’est que les boîtes pompent le libre sans jamais effleurer la question de faire un don aux éditeurs des softs.

        Rien à voir avec le libre (c'est justement le but du journal et de la présentation de faire la différence entre libre et gratuit :( ).
        ils ne peuvent pas pomper… car tu le donnes! Si tu ne veux pas, ne fait pas de gratuit! Tu ne peux pas dire "c'est gratuit" et après te plaindre qu'ils ne payent pas, ton discours n'est pas cohérent ni constructif (tu es dans le négatif, à vouloir culpabiliser des gens qui ne font que respecter la licence que tu files, ça ne peut créer que de l'incompréhension car on voit que tu es incohérent avec toi-même, et créer de la suspicion sur tes intentions).

        Ha mais moi je dit pas "c'est gratuit", je dis "c'est libre". Et comme tu le dis, libre!=gratuit.
        Je sais pas ce que dit Leyran, mais il a bien utilisé le terme libre, pas gratuit.

        Je dirai que dans ce cas, la faute revient à ton développeur, si il ne se bouge pas un minimum pour que ça puisse aller. Etre dans son code n'est pas suffisant, il faut un minimum de gestion, je ne trouve pas ça anormal (surtout depuis la création du statut de micro-entreprise, c'est vraiment simple en France, bon un peu moins depuis que le CFE s'est pointée donc il faut dépasser le montant de la CFE pour que ce soit rentable, mais la on est dans le petit montant quelques centaines d'Euros, si on ne va pas à ces montants autant ne pas recevoir de dons et ça ne change pas grand chose, passer sur du paiement de voyage par exemple

        C'est un peu le problème de la poule et de l’œuf, si il ne reçoit pas de don (ni de proposition de don), il ne va pas créer une structure. Et si il n'a pas de structure, il y a moins de chance qu'il reçoive une proposition de don. Et comme ça coute (en argent comme en temps) de créer une structure, tu ne la crée pas pour rien.

        La solution est peut-être dans des structures intermédiaires qui pop de temps en temps (liberapay, bountysource, freedomsponsors, …)

        Matthieu Gautier|irc:starmad

        • [^] # Re: en entreprise

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

          Ha mais moi je dit pas "c'est gratuit", je dis "c'est libre". Et comme tu le dis, libre!=gratuit.
          Je sais pas ce que dit Leyran, mais il a bien utilisé le terme libre, pas gratuit.

          Il a bien utilisé le terme "libre", et je dis bien que ça n'a rien à voir avec le libre.
          Je dis bien qu'il a utilisé un mauvais mot : on ne peut pas "pomper le libre", par définition du libre (qui est tel que "pomper" n'est pas applicable, le libre donnant des droits et c'est tout).
          On peut à la limite "pomper un logiciel" (un fichier), donc être dans l'illégalité (on a violé les droits, sinon on ne fait qu'utiliser des droits donc "pomper" est violent). Mais ça ne marche pas si la personne diffuse gratuitement (car récupérer le logiciel est légal, c'est voulu par le "vendeur").

          Comment toi interprètes-tu "pomper" dans ce discours?

          C'est un peu le problème de la poule et de l’œuf, si il ne reçoit pas de don (ni de proposition de don), il ne va pas créer une structure.

          J'ai vu plusieurs cas de personnes pouvant avoir des dons mais "envoyant chier" le donateur potentiel car "pas envie de me faire chier avec la paperasse". C'est franchement démotivant pour les entreprises s’intéressant à payer, et ça fait une mauvaise publicité sur la professionnalisation du libre (sujet du journal), le libre en général (traduction pour l’entreprise : "gamins, ne pas faire confiance, acheter le truc proprio donc").

          je ne vois pas le problème de la poule et l’œuf :
          - 1ère étape : 1er dialogue. Ne pas envoyer chier. Dire que c'est problématique mais qu'on peut trouver des solutions (donner à X genre Debian, proposer de financer un voyage à une conf, etc. Bref une attitude positive).
          - 2ème étape : ça commence à être récurrent. Créer sa structure pour recevoir directement les dons.

        • [^] # Re: en entreprise

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 28 avril 2016 à 18:09.

          Ha mais moi je dit pas "c'est gratuit", je dis "c'est libre". Et comme tu le dis, libre!=gratuit.

          Je reformule :
          "Pomper", c'est soit faire de l'illégal (HS), soit y aller comme un goret sur du légal. Dans ce dernier cas, c'est le logiciel qu'on télécharge (on pompe un logiciel), pas sa licence (on ne pompe pas un droit).
          C'est pour cette raison que j'ai dit que libre != gratuit (car pomper s'applique au fait que le logiciel est gratuit. Un logiciel libre non gratuit ne peut pas être pompé dans le sens "y aller comme un goret", bref ça ne s'applique pas au libre).

          Et libre ou gratuit, je réfute dans tous les cas le terme "pomper" mis de manière péjorative, car il est malsain de considérer comme péjoratif une application de droits qu'on a donné (si on les a donné, on ne peut pas critiquer la personne de prendre, donner c'est donner, reprendre c'est voler, ou ici c'est de la tromperie).

      • [^] # Re: en entreprise

        Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 28 avril 2016 à 21:15.

        surtout depuis la création du statut de micro-entreprise, c'est vraiment simple en France, bon un peu moins depuis que le CFE s'est pointée donc il faut dépasser le montant de la CFE pour que ce soit rentable, mais la on est dans le petit montant quelques centaines d'Euros

        Un peu moins, seulement ?

        Cette CFE est une véritable arnaque, et les montants réclamés sont carrément énormes en regard des contraintes de l'auto entreprise, et des limites de chiffre d'affaires. Quand l'État vient te réclamer jusqu'à 2000 d'euros quand bien même tu n'aurais réalisé que quelques euros de CA, et alors que ton activité est limitée à 32900 € de CA (de CA, pas de bénéfices, qui sont forcément moindres), c'est du vol de gens déjà précarisés.

        Mon ex-beau-frère aurait pu t'en parler, lui qui s'était vu réclamer plusieurs milliers d'€ de « rappel » alors que son activité commençait à peine à être rentable et qu'ils allaient pouvoir vivre sur autre chose que sur le SMIC de sa femme avec leurs enfants. L'État vient taxer les petits et les précaires qui tentent l'aventure d'essayer de s'en sortir, tandis qu'il réduit (voire crédite) les impôts des grosses entreprises du CAC 40.

        http://www.diisign.com/2010/11/auto-entrepreneur-ou-larnaque-de-la-decennie-voir-plus/
        http://www.auto-entrepreneur.fr/forum/post41717.html
        http://www.gautier-girard.com/forum/topic/cfe-arnaque
        Etc.

        Vouloir financer le logiciel libre via le statut d'auto-entrepreneur, c'est à coup quasi-sûr s'assurer de refiler les maigres dons reçus ainsi qu'une part non négligeable de ses éventuelles aides sociales ou revenus perçus à l'État.

        • [^] # HS micro-entreprise et un peu mois de HS sur la professionnalisation du libre

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8. Dernière modification le 28 avril 2016 à 21:55.

          Quand l'État vient te réclamer jusqu'à 2000 d'euros

          Je paye 350 € / an de CFE (bon, cette année plus que ça mais c'est parce que j'ai dépassé la limite des 100k de C.A., et le montant "pour plus de 100k" n'est pas le sujet), ne fait pas des communes "rapaces" une généralité.
          De plus, les 2 premières années point de CFE, depuis quelques temps, donc ça te permet de sonder (comme mis ensuite, tu ne commences pas forcément par ça, tu as plein d'autres possibilités au début).

          Mais oui, globalement c'est un mensonge sur la micro-entreprise, qui a été vendue comme "un pourcentage du CA", ce qu'elle était au début, avant que cette magnifique taxe vient tout casser sur le principe, et du coup c'est bien plus dur.

          ton activité est limitée à 32900 € de CA (de CA, pas de bénéfices, qui sont forcément moindres),

          En prestation seulement, mais c'est ce qui nous concerne en effet.
          "Moindres", certes mais peu, sinon tu as mal choisis ton statut (oui, il faut se renseigner avant de choisir un statut).
          même le "pire du pire" de 2k, ça fait dans les 2/30 = 6%, bon disons 15% pour un C.A. de 1000/mois.

          Vouloir financer le logiciel libre via le statut d'auto-entrepreneur, c'est à coup quasi-sûr s'assurer de refiler les maigres dons reçus ainsi qu'une part non négligeable de ses éventuelles aides sociales ou revenus perçus à l'État.

          Je suis financé par le logiciel libre et mes revenus ne sont pas maigres. Je connais d'autres personnes "sponsorisées" pour un temps complet à faire du libre, plus haut il y a déjà eu l'exemple de GPG, même si il me semble que c'est terminé maintenant, la comme ça en français je pense à Blue Mind (700k de C.A., je suis jaloux ils ont tapé vachement haut), VLC paye des developpeurs, Xwiki (1.4 Millions de C.A.) ou en belge Odoo emploi des dizaines de personnes, ils ont commencé généralement à 1 personne qui s'est bougé le cul pour voir ce qu'il peut en tirer.
          Il faut arrêter de véhiculer cette désinformation que le libre donne des revenus maigres. Red Hat fait du libre et a 2 Milliards de $ de C.A.

          Ce négativisme sur le libre par des libristes eux-même est aussi un problème, il faut se battre contre des préjugés que les libristes eux-mêmes véhiculent sur le libre, ça n'aide vraiment pas.

          Je ne dis pas qu'on peut tous être riches en faisant du libre, mais il faut arrêter quand même de tout voir en négatif, ne rien faire en disant du négatif du libre (dire "libre = maigres revenus" est négatif) ne fait pas avancer le libre. Faire vivre un logiciel libre, ça dépend aussi de vous, de votre capacité à accepter des contraintes financières, à voir comment ça peut marcher sur votre marché, pas à s’apitoyer "je veux pas créer même une micro-entreprise car je vais devoir payer la CFE".

          Le premier ennemi du libre, ce n'est pas Google, Apple ou Microsoft, c'est les préjugés véhiculés par les libristes eux-même, sur leur manière de percevoir le libre.

          Note : je ne suis pas la pour donner des "leçons de morale", je suis moi-même pas le plus doué dans le domaine (je pense qu'un autre, plus "marketing" que moi, aurait fait mieux pour mon produit), je pense la surtout à ce que j'ai mis en gros dans le journal : professionnalisation. Il faut pas imaginer le libre comme quelque chose "amateur" seulement, le libre peut bien plus que ça. Le journal parle d'une conférence justement pour enlever ces préjugés, plus aux utilisateurs mais ça s'adresse aussi aux développeurs.

          • [^] # Re: HS micro-entreprise et un peu mois de HS sur la professionnalisation du libre

            Posté par  . Évalué à 1. Dernière modification le 28 avril 2016 à 22:43.

            Note que je ne remettais pas en question l'idée que le Libre puisse être rémunérateur, bien au contraire, la preuve s'il en était besoin les exemples que tu cites, quand bien même le marché est moins important et développé que pour le non-Libre (encore qu'ils se chevauchent en partie).

            Je remettais surtout en question l'auto-entreprise, notamment en raison de la ruineuse CFE, et aussi en regard des statistiques de la branche : en 2009, 60% des auto-entreprises n'ont réalisé aucun bénéfice, et sur les autres 40%, le CA moyen était de 6300 € (par an, donc)… Du coup cette taxe représente une somme colossale, et pompe une bonne partie des fruits du labeur des auto-entrepreneurs, qui pour certains se retrouvent à avoir travaillé pour rien.

            Je rappelle que le régime auto-entrepreneur, c'est l'absence de protection sociale, l'absence d'assurance chômage, l'absence de congés payés (mais aussi congés maternité, etc.), l'absence de droit du travail, l'absence de risque prud'hommal, etc… En contrepartie de ces risques (individuels, les risques, puisque l'État y trouve largement son compte dans la diminution des financements publics et des obligations sociales), c'est donc un véritable retour aux corvées du moyen-âge (emploi à la tâche journalière) sans aucune visibilité ni assurance d'emploi…

            Bref, tout ça pour dire que le régime AE n'est à mon avis certainement pas le plus indiqué dans la majorité des cas (une forme associative ne serait-elle pas plus adaptée ?). Il y a beau avoir une exonération temporaire et sous conditions, la CFE finira indéniablement par être réclamée, et c'est au minimum 200 € et jusqu'à 2000 €, avec une moyenne qui semblait tourner entre 600 et 700 € en 2010, combien de projets libres ne touchent même pas ces 200 € par an et devront donc verser plus que les aides perçues à l'État ?

            Je ne suis pas concerné, j'alerte seulement des risques — sérieux — qui ont affecté des proches. Après, si quelqu'un de motivé se sent de se lancer et qu'il génère suffisamment de revenus pour rendre la douloureuse moins désagréable et limite vivable, libre à lui en effet. :)

            • [^] # HS micro-entreprise et les FUD dessus

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4. Dernière modification le 28 avril 2016 à 23:05.

              Je rappelle que le régime auto-entrepreneur, c'est l'absence de protection sociale

              Foutaises.

              l'absence d'assurance chômage

              Qui n'est qu'une assurance obligatoire quand tu es salarié, donc tu t' "auto-assures", rien d'horrible.

              l'absence de congés payés

              Qui n'est qu'un revenu décalé (salarié : tu es payé en Euro qui vont sur ton compte bancaire, et en Euro qui vont en congés payés), c'est juste de la gestion comptable, ça ne change rien en pratique (puisque tu es ton chef, tu te "signes" l'autorisation de partir en congé).

              (mais aussi congés maternité, etc.)

              Foutaises.
              (et pareil, c'est surtout passer de l'assurance obligatoire à l'auto-assurance pour une partie)

              l'absence de droit du travail, l'absence de risque prud'hommal, etc…

              Tu es ton chef, et donc? C'est si horrible?

              En contrepartie de ces risques (individuels, les risques, puisque l'État y trouve largement son compte dans la diminution des financements publics et des obligations sociales), c'est donc un véritable retour aux corvées du moyen-âge (emploi à la tâche journalière) sans aucune visibilité ni assurance d'emploi…

              Mais qu'est-ce qu'il ne faut pas lire comme conneries… Désolé, mais vraiment pas d'autres mot pour ces comparaisons des plus foireuses.

              j'alerte seulement des risques — sérieux — qui ont affecté des proches.

              Non, la tu as émis une grosse opinion biaisée basée sur des choses fausses.


              C'est pas bientôt fini ce FUD?
              Entrepreneuriat semble être horrible pour toi (tu le compares à une corvée du moyen-âge, rien que ça), soit, mais pas la peine de mentir aux gens sur ce que c'est.

              Je vois qu'il y a encore beaucoup de boulot pour que les mentalités sur entrepreneuriat changent… Snif.
              C'est exactement ce dont je parlais dans le commentaire auquel tu réponds : c'est avec des libristes comme ça qu'on donne une réputation de gaminerie au libre, car les gens vont discuter avec des d'autres se disant libristes, écouter ce discours faux, et en conclure que le libre c'est amateur.

              Le but de la présentation pointée, en autre, est de dire l'inverse de tout ça : osez plutôt que de vous morfondre que le libre ne vous fait pas vivre sans vous bouger! Pas n'importe comment (rien à voir avec le libre la, c'est juste de la bêtise si on en est à "des risques sérieux", c'est une mauvaise gestion c'est tout), évidement, il faut sonder, avoir des idées, réfléchir à ses possibilités, mais voila : le libre n'avancera pas si à la moindre occasion on écoute les gens "non, non, reste dans ton chômage, trop de risques de tenter".

              Oui, coup de gueule, mais lire une comparaison entrepreneuriat = moyen-âge, cette non envie de prendre le moindre risque et de déprimer faussement celui qui en aurait l'idée saugrenue, ça me fait un peu péter un câble.

              • [^] # Re: HS micro-entreprise et les FUD dessus

                Posté par  . Évalué à 0.

                Tu ne serais pas un libéral pur jus par hasard (ce n'est pas un grief sous ma plume) ?

                J'ai 2-3 questions à te poser sur la stratégie employée pour faire passer FFV1 auprès des archives autrichiennes, mais ça attendra demain (il y aura peut être du troll sur free / open source, demain c'est trolldi et tu as sacrément tendu la perche, mais je ferai en sorte de faire la part des choses1 ;-)


                1. à moins que tu considères qu'il vaille mieux que je scinde mes propos en deux messages afin de ne pas brouiller inutilement la discussion (ce qui, à bien y réfléchir, est sans doute la meilleure solution). 

                Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

                • [^] # Re: HS micro-entreprise et les FUD dessus

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3. Dernière modification le 28 avril 2016 à 23:55.

                  Tu ne serais pas un libéral pur jus par hasard (ce n'est pas un grief sous ma plume) ?

                  libéral regroupe beaucoup de tendances dont des gens qui ont le libéral sélectif (il y a des "libéraux" contre le mariage homo par exemple, ce qui n'est pas logique, ils se disent libéraux mais sont plutôt économiquement libéraux et socialement non libéraux). Perso je vois mal comment on peut être non libéral quand on est libriste, car c'est laisser les gens libres de faire des choses dans les deux cas (même en copyleft, si si).
                  Je dirai plutôt social-libéral si il faut catégoriser (la liberté des gens oui, mais avec un minimum de protection sociale type revenu universel et hôpitaux pour tous, car sans protection sociale pour donner une sécurité sur le vital point de liberté réelle)

                  troll sur free / open source

                  Je l'attendais plus tôt celle la…

                  deux messages

                  Oui

                  ça attendra demain

                  Pareil, dodo

                  • [^] # Re: HS micro-entreprise et les FUD dessus

                    Posté par  . Évalué à 2. Dernière modification le 29 avril 2016 à 00:34.

                    libéral regroupe beaucoup de tendances dont des gens qui ont le libéral sélectif (il y a des "libéraux" contre le mariage homo par exemple, ce qui n'est pas logique, ils se disent libéraux mais sont plutôt économiquement libéraux et socialement non libéraux). Perso je vois mal comment on peut être non libéral quand on est libriste, car c'est laisser les gens libres de faire des choses dans les deux cas (même en copyleft, si si).
                    Je dirai plutôt social-libéral si il faut catégoriser (la liberté des gens oui, mais avec un minimum de protection sociale type revenu universel et hôpitaux pour tous, car sans protection sociale pour donner une sécurité sur le vital point de liberté réelle)

                    C'est pour cela que j'avais mis un lien ;-) J'ai regardé les tiens, tu aurais pu regarder le mien; d'autant que les tiens sont des vidéos qui représentent 1h30 de temps, là où moi c'était un texte qui se lit en moins de dix minutes. Et tu aurais vu (ou plutôt lu) que les opposants aux mariages gay n'étaient pas ranger dans la catégorie « libéral » par les libéraux eux-mêmes, mais dans la catégorie « conservateur ».

                    Tu ne peux pas demander à autrui un acte (consulter les liens qu'il te propose et qui font partie de son discours, ce qui n'est rien d'autre qu'une liaison vers une bibliothèque externe) que tu ne fais pas toi même lorsqu'il te répond. ;-)

                    P.S. : je t'accorde, tout de même, que le terme « libéral » étant tellement galvaudé en France que je suis habitué à ce type de réponse. Le libéralisme n'est pas une doctrine économique, mais une doctrine juridique.

                    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

                    • [^] # Re: HS micro-entreprise et les FUD dessus

                      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1. Dernière modification le 29 avril 2016 à 11:13.

                      tu aurais pu regarder le mien

                      C'était une réponse rapide avant d'aller au lit.
                      Pour rebondir sur le lien donné, je ne me retrouve pas complètement, c'est trop extrême (et l'extrémisme n'est jamais bon), par exemple je ne pense pas que laisser les discriminations se faire soit la solution (c'est bon, on a vu ce que ça a donné depuis des milliers d'années), ni que "je suis contre le mariage" soit une excuse acceptable pour être contre le mariage homo (on parle d'égalité de traitement, pas de mariage, la).
                      De même, l'auteur ne parle pas (survole avec un exemple, sans se positionner) la partie sociale, et c'est pour moi quelque chose d'important (j'estime qu'on n'est pas libre si on n'a pas un minimum de protection sociale pour pouvoir se projeter dans l'avenir, tenter par exemple… de vivre du logiciel libre, sans en chier "tu as failli, je te laisser crever" si ça ne marche pas, pour essayer de revenir dans le sujet du journal), et c'est pour ça que j'ai répondu mon commentaire, qui est en fait toujours valide (je ne veux pas être assimilé à un libéral qui veut détruire la protection sociale au nom d'une "liberté de ne pas payer pour les autres", même si je sais que le dire ne suffira pas à ceux qui m'attaquent "sale gaucho" ou "sale capitaliste", quand ça n'est pas "RMS c'est ton Dieu" ou "tu as pas bientôt fini d'insulter RMS", oui c'est opposé et c'est la que je rejoins l'auteur : les clivages "droite/gauche", ou autres clivage, font que les gens ont beaucoup de mal à comprendre les libéraux, et les catalogue dans le camp adverse, camp qui fera la même chose, dès qu'il y a une discussion)

                      je suis pardonné?

                      en moins de dix minutes.

                      On ne lit pas à la même vitesse.

                      • [^] # Re: HS micro-entreprise et les FUD dessus

                        Posté par  . Évalué à 1.

                        je suis pardonné?

                        Je ne suis pas Dieu, je n'ai pas les compétences (telle l'omniscience) pour faire ce genre de chose. ;-)

                        Sinon, je ne suis pas toujours d'accord en tout point avec l'auteur de l'article qui, bien qu'il s'en défend, fait de la réimportation du fondement de la doctrine libérale (elle trouve ses origines sur notre continent, mais elle a été en partie oubliée, puis elle fût en partie cultivée outre atlantique mais son retour est complètement défiguré).

                        L'auteur est aussi dans le comité de direction de L'institut Coppet qui est une réédition d'un institut ayant existé à la fin du 18ème et au début du 19ème, dont un des membres originels s'est trouvé pris dans une polémique avec Kant : pour moi, Kant en ressort vainqueur (polémique sur les notions de droits et de devoirs).

                        en moins de dix minutes.

                        On ne lit pas à la même vitesse.

                        C'est fort possible, mais je pense que c'est surtout parce que les questions abordées me sont familières donc ma « lecture » se limite surtout à du déchiffrement de signes alphabétiques.

                        Pour la promesse que je t'ai faite de réagir sur « vendre du libre », plus la discussion/dispute sur le sujet libre /open source, je crains de ne pouvoir la tenir : entendre par là que mes réponses ne seront pas faites aujourd'hui (je doute d'avoir le temps libre pour cela).

                        Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

                  • [^] # Re: HS micro-entreprise et les FUD dessus

                    Posté par  . Évalué à 4.

                    Un petit supplément sur le libéralisme : celui qui croit que notre gouvernement actuel cède aux sirènes du libéralisme, que le politique de rigueur est libéral, celui-ci est, pour moi, comme un homme qui croit qu'un hacker est un cracker parce que c'est ce qu'on lui répète à longueur de journée.

                    Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement. Voilà la devise des Lumières.

      • [^] # Re: en entreprise

        Posté par  . Évalué à 2.

        il faut un minimum de gestion

        On peut en savoir plus sur ce que tu as fait dans le détail ?
        Tu t’es contenté d’enregistrer ta boîte et de mettre sur ton site web que tu proposais des services, et les clients sont accourus ? Ou bien il a fallu que tu démarches à mort ?

        • [^] # Re: en entreprise

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 8. Dernière modification le 29 avril 2016 à 11:32.

          Ou bien il a fallu que tu démarches à mort ?

          Je suis TRES mauvais commercial.
          De souvenir (ça date), j'avais mon taf "de jour", je développais en hobby, j'avais une page de don, souvent 1-10 €, parfois 200 €, et quand j'ai eu un don de 500 € en échange d'une fonctionnalité que j'ai développé sur demande (non, quand même pas un don comme ça, et la demande était spontanée, sur le mail info@), je me suis posé la question de savoir ce que j'allais faire (surtout que mon taf est passé de "super intéressant" à "bof" pendant ce moment la), parce que autant quelques dizaines d'Euros le fisc s'en fout, autant les montants commençaient à monter, et aussi la publicité sur le site et dans l'installeur commençaient à bien monter (depuis, je vous rassure : cette partie la s'est effondrée), et donc c'était le moment de tester si ça marche, surtout que ma boite me proposait 1 an de salaire pour que je tente (ça aide quand on a un CDI "tranquille" difficile à retrouver si ça ne marche pas… après, je pense surtout à des gens au chômage, ils n'ont vraiment rien à perde que de tenter).
          J'ai ensuite mis une page disant que je peux être payé pour vos besoins, et ça arrive de temps en temps (faut purger, les 3/4 veulent tout pour 0€, mais il en reste), bref dire qu'on est dispo (bon, je suis bourrin, je le dis aussi dans les tickets, et c'est parfois mal pris), et surtout ne pas être dans le négatif "je peux pas j'ai pas envie de gérer l'administratif, et puis j'ai peur de me lancer".
          J'ai eu le malheur de tenter juste avant le départ de la crise financière, donc ça a été un peu la traversée du désert pendant quelques années (il faut pouvoir tenir) avec peu de mails "qui vont au bout", puis je suis tombé sur un "sponsor en or" qui a beaucoup payé, puis un projet de l'UE que j'ai eu grâce à ma réputation (entre autre) faite au fur et à mesure (une communauté, une réputation, ça se construit).

          Tu t’es contenté d’enregistrer ta boîte

          Tu noteras que je n'ai pas abordé ce point dans le paragraphe précédent.
          Car cette partie la est facile, du moment où on veut tenter. Ca prend un peu de temps au début (trouver les aides si on est au chômage, se renseigner sur les formes d'entreprises etc), c'est chiant, il faut faire de la paperasse, mais ça reste du détail et n'est pas une bonne excuse pour y aller.

      • [^] # Re: en entreprise

        Posté par  . Évalué à 2.

        Rien à voir avec le libre (c'est justement le but du journal et de la présentation de faire la différence entre libre et gratuit :( ). Ils ne peuvent pas pomper… car tu le donnes! Si tu ne veux pas, ne fait pas de gratuit! Tu ne peux pas dire "c'est gratuit" et après te plaindre qu'ils ne payent pas, ton discours n'est pas cohérent ni constructif (tu es dans le négatif, à vouloir culpabiliser des gens qui ne font que respecter la licence que tu files, ça ne peut créer que de l'incompréhension car on voit que tu es incohérent avec toi-même, et créer de la suspicion sur tes intentions).
        […]
        Ca fait partie du jeu, tu ne peux pas jouer à ce jeu et t'en plaindre en même temps.

        Alors, j’ai été un peu « brut » dans ce que je voulais dire, mais en fait je suis tout à fait d’accord. Personne ne peut se plaindre de ne rien recevoir alors que le résultat du travail fourni est volontairement mit (sans mauvais jeu de mot \o/) sous license libre.

        À titre personnel, je suis même le premier à être parfaitement d’accord pour que les entreprises (et du coup, je vais reprendre le terme utilisé) "pompent" ce que j’ai pu fournir sur GitHub, et qui est la plupart du temps sous licence BSD.

        snif, c'était le but du journal.

        Je ne manquerai pas de les regarder en temps voulu ^

        En ce qui concerne le reste de ta réponse, sache que je souhaitais seulement avoir des informations sur le « comment fait-on », et j’ai eu les réponses, du coup :)

  • # Avertissement

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

    J'ai cliqué trop vite, et oublié de préciser, donc :

    NB : je tiens à préciser, au cas où, que je ne suis pas neutre, car je suis payé par le projet PREFORMA.

Suivre le flux des commentaires

Note : les commentaires appartiennent à celles et ceux qui les ont postés. Nous n’en sommes pas responsables.