Journal Programmer ça craint

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26
nov.
2016

Un petit journal bookmark, pour varier. L'article original, en anglais, a été traduit en français ; avec quelques fôtes, mais le fond est tellement juste et l'humour si féroce que ça vaut le coup de partager.

En anglais : Programming Sucks
En français : Programmer ça craint

Quelques extraits si tu hésites à cliquer sur le lien :

Même les bons codeurs ne prennent pas la peine d'apprendre la totalité des spécifications écrites par des organisations créées pour implémenter des licornes.
[…]
Des milliards de dollars dépendent d'une toile tremblante pleine d'arrangements tacites et de codes "ça ira pour l'instant" avec des commentaires du genre "À FAIRE : CORRIGER ÇA, C'EST SUPER URGENT" écrits il y a dix ans.

La nimage

Je ne sais pas si ça fait du bien de savoir que je ne suis pas seule à désespérer face à certains travaux ubuesques, ou si, au contraire, je ne suis pas plus inquiète en prenant conscience du niveau du bordel. Prise de conscience ravivée chaque fois que je cause développement avec quelqu'un qui bosse en entreprise… Autant ça me parait normal que ce soit le bazar dans notre cathédrale, parce qu'on est nombreux à bidouiller "pour voir", "pour se former", "pour s'amuser" et surtout sans être payé et donc bon, si ce n’est pas parfait, on a des excuses… autant je trouve aberrant que ce soit la même chose dans un certain nombre d'entreprises. Ok, je sais, c'est comme ça, je vais vivre avec. Heureusement que certains écrivent des textes aussi géniaux pour rire un peu de cette terrible réalité.

L'image de fin reste gravée dans mon esprit, afin de garder le sourire la prochaine fois que je ferai plonger mes devs dans les entrailles de Ryzom Core (mon mélange personnel d'enfer et de paradis) :

J'ai échangé ça contre l'opportunité de couper les poils pubiens de Satan, pendant qu'il mange l'intérieur de mon crâne, pour qu'Internet continue de fonctionner quelques jours de plus.

  • # lien cassé

    Posté par  . Évalué à 2.

    le premier lien est cassé (relatif a linuxfr.org au lieu d'être absolu)

    Les vrais naviguent en -42

  • # Capté

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

    "À FAIRE : CORRIGER ÇA, C'EST SUPER URGENT" écrits il y a dix ans.

    Tiens, quelqu'un a lu mon code!

    Je ne sais pas si ça fait du bien de savoir que je ne suis pas seule à désespérer face à certains travaux ubuesques, ou si, au contraire, je ne suis pas plus inquiète en prenant conscience du niveau du bordel.

    C'est un peu facile.
    Perso, je le vois autrement : il vaut mieux du code qui marchote en faisant ce qu'on lui demande dans 99% des cas que du code "parfait" qui fait quasi-rien et donc que personne ne veut (ni utiliser ni payer).

    Et si tu as peur, pas de soucis pour recevoir ton argent (10x plus que pour le code qui marchote) pour corriger tout ça, sinon bon ça reste de la théorie : ça ne t’intéresse pas vraiment, sorti du bar du coin, un peu comme les anti-nucléaires toujours chez EDF pour leur électricité (anti, mais sans être prêt à dépenser même pas 10% de plus pour leur convictions, faut pas déconner).
    Ca me fait penser à Hurd contre Linux, je préfère le Linux buggué utilisable au Hurd "parfait" inutilisable.

    Bref, l'attaque est un peu facile, comme toujours c'est une question de compromis (il ne faut pas non plus que ce soit des trous de sécurité béants diffusés à grande échelle et qui permettent de faire tomber Dyn qui lui doit se taper les conséquences, mais "désespérer" tant que ce n'est pas parfait ne changera pas le monde).

    Bon après, je n'ai pas été convaincu par l'humour du texte, ça ne doit pas aider. Va falloir beaucoup plus (cohérent, constructif et réaliste, chiffré genre tu es prête à payer combien en plus pour calmer ton inquiétude ou combien gagnerait le peuple dans son ensemble si on forçait par la loi certains critères dont on a aussi chiffré le coût) pour changer les esprits.

    Autant ça me parait normal que ce soit le bazar dans notre cathédrale, parce qu'on est nombreux à bidouiller "pour voir", "pour se former", "pour s'amuser" et surtout sans être payé et donc bon, si ce n’est pas parfait, on a des excuses…

    Pas compris de quoi tu parles, entreprise ou perso ne change rien au sujet (comme l'open source / libre n'est pas réservé au perso), et tu sembles associer "sans être payé" à quelque chose qui est réducteur (je ne sais pas exactement quoi, mais tout ce que j'imagine est une réduction de la réalité).

    (et oui je me sens un peu attaqué gratuitement en tant que développeur, donc je réagis)

    • [^] # Commentaire supprimé

      Posté par  . Évalué à 8. Dernière modification le 26 novembre 2016 à 18:56.

      Ce commentaire a été supprimé par l’équipe de modération.

      • [^] # Re: Capté

        Posté par  . Évalué à 8.

        Si du code très mal écrit fonctionne. S’il ne provoque pas d’incident parce que les cas théoriques qui le feraient exploser ne se présentent pas dans le contexte dans lequel on l’utilise, même s’il est de fait : plus dur à faire évoluer ou à reprendre, on peut décider de ne pas y toucher pour se concentrer sur autre chose. C’est pour ça que tant de commentaires du type "TODO: améliorer le bousin" ou "TODO: vérifier l’input" perdurent au fil des années.

        Après c’est sûr que quand tu vois des traitements planter parce que "l’utilisateur avait saisi une date dans le champ téléphone" tu te dis "what the fuck?!"…

        Je suis en train de reprendre un code PHP avec par endroit : <?php } ?> :/

        • [^] # Re: Capté

          Posté par  . Évalué à 10.

          Je passe mon temps à rattraper dans le réseau des conneries de dev en ce moment. La dernière en date, un genre de proxy qui a du être optimisé par un artiste. Il a du décider que de ne pas prendre le temps de fermer les connexions TCP quand le serveur distant ne répondait pas assez vite, et que de balancer la socket encore ouverte dans son "garbage collector" devait être un "hack" très intelligent pour optimiser son code. Enfin, j'imagine, car je ne l'ai pas vu le code, ça se montre pas ce genre de chose chez nous. C'est pour défendre leur propriété intellectuelle qu'ils disent. Ou alors c'est une forme de pudeur, je ne sais pas.

          Mais quand on fait ça d'un coté et que de l'autre on balance des milliers de req/s a un service sur une seule ip et sur un seul port à travers un firewall, le résultat est très drôle. Le timeout par défaut d'une session TCP en idle sur certains de ces machins ça peut aller jusqu’à 3600s. 1800 par défaut sur un Juniper SRX avant la version 12 qqch ou il l'on descendu à 300 pour HTTP, sûrement qu'ils devaient en avoir marre de traiter des cases où le client chialait parce que son code optimisé à la truelle se faisait droper ces paquets SYN par leur super cluster haute-disponibilité de firewalls (100Gb/s ready, pack 5 ans de support et licences LSYS et IDS en option) qu'ils ont payé 80000$.

          Oui, car dans ce cas, à chaque connexion mal fermée, le firewall va droper toutes les connexions suivantes venant de la même ip qui tenterait de réutiliser le même port source vers le même service (même ip destination, même port). Et ça, pendant tout le temps nécessaire a son expiration dans sa table de session. Avec 65535 ports sources disponible (moins les 1024 réservés au système) et un timeout d'une demi-heure, ça part rapidement en sucette quand le nombre de connexions par seconde augmente.

          Et puis c'est normal, c'est un peu à ça que ça sert à ça un firewall, à surveiller qu'on ne triche pas avec les protocoles réseau. Ils ont un coté un peu pénible pour ça, comme ces flics trop zélés qui te prennent la tête parce que t'a pas les autocollants fluo réglementaire sur le casque de moto.

          A la base, perso, j'en mettrais beaucoup moins de ces bestioles. C'est mon coté anar, je n'aime pas vraiment l'autorité. Et puis j'ai toujours du mal à voir à quoi ça sert réellement en terme de sécurité. Ou alors, c'est justement pour ça, pouvoir faire coder les applis réseau à l'arrache par des types qu'on paye pas cher et s'assurer qu'ils ne font pas trop n'importe quoi quand même. Mais c'est risqué comme calcul, par ce que si la méthode rache fait école, il se pourrait bien que les firewalls soient aussi codé comme ça. Du coup, on s'en sort plus au final.

          M'enfin en attendant, ça me donne de quoi m'acheter mon whisky, bricoler ma bécane et accessoirement, ça me permet de passer de bon moments. Comme quand les types se sont pointé avec leur excels de stats et leur powerpoint d'analyses de connexions en timeout pour me prouver que le réseau y déconne. Et ben ils n'ont pas été déçu.

          Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

          • [^] # Re: Capté

            Posté par  . Évalué à 1.

            Merci! Juste merci pour ce texte tellement juste :)

            J'ai tellement vu de développeurs complètement ramassés avec le réseau, à ne pas comprendre pourquoi on ne passait pas par le routeur lorsqu'on est sur le même réseau, qui ne savaient pas ce qu'était un port TCP (bah, je clique sur 'deploy' et mon appli est déployé, je suis développeur réseau, alors taggle), et qui font connerie sur connerie (ne jamais, jamais, mais alors jamais laisser un développeur jouer avec bind() ou socket ou je ne sais quoi).

            Ton texte devrait être imprimé en gros, times new roman 256, et collé sur tous les murs des équipes de dev \o/

          • [^] # Re: Capté

            Posté par  . Évalué à 5.

            Je sais qu'on est déja plus vendredi, mais … tu peux préciser concernant les autocollants sur le casque ? (ça fait longtemps qu'on a pas eu un troll motard, alors oui, je provoque un peu)

            • [^] # Re: Capté

              Posté par  . Évalué à 10.

              Ha ben, ce n'est pas compliqué : pour qu'un casque soit homologué en France, il faut qu'il soit muni de 4 dispositifs rétro-reflechissants, un sur chaque face du casque, d'une taille minimum réglementaire. Leur absence est sanctionné par une amende de 4e Classe, 135€ et 3 points, la même que pour absence de casque.

              Comme cette règle est une spécialité française, les casques sur le marché ici sont vendu avec ou alors accompagné d'un set d'autocollants à coller qu'on oublie généralement au fond du carton. Ceux acheté à l'étranger n'en sont pas généralement pas pourvu, et c'est au motard français de penser à les acheter.

              Autant dire que pas mal d'entre eux ne savent même pas qu'en fait, ils roulent sans casque, en tout cas, du point de vue des forces de l'ordre.

              Et ayons d'ailleurs une petite pensée pour ceux qui on vendu un rein pour s'acheter un modèle Valentino Rossi MotoGP Replica, tout en carbone, orné d'une de ces décorations originales dont le célèbre champion italien est si friand et qui fait les beaux jours de son département merchandising. Les voila obligés de vandaliser cet objet sacré avec ces autocollants !

              Mais le plus drôle, c'est les motards étrangers, qui circulent en toute légalité dans leur pays avec leur casque sans les fameux autocollants, et sont de facto, considéré en infraction en France dés qu'ils passent la frontière.

              Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

              • [^] # Re: Capté

                Posté par  . Évalué à 2.

                oua ! quand meme ! je pense/j'espere que ces regles sont gardé sous le coude par les forces de l'ordre en cas de comportement peu cordial du motard.

                après pourquoi mettre ce genre de loi si ce n'est que pour les appliquer 2 fois par an pour faire chier ? autant mettre un contrôle technique 1 fois par an de la moto qui inclue le casque aussi

                • [^] # Re: Capté

                  Posté par  . Évalué à 10.

                  Toujours ce foutu contrôle technique, quel manque d'imagination. Alors qu'il suffirait de munir les forces de l'ordre de sets de stickers, et de leur demander des les coller sur les casques des contrevenants. Bleu/blanc/rouge, avec un logo CRS et un slogan du style "Engagez-vous au service des citoyens avec la gendarmerie nationale !" Histoire d'amortir en publicité le coûts de fabrication. Succès garanti. On lance une campagne comme ça suivi d'un petit coup de buzz dans les rézosocios et hop, en quelques semaines tout le monde aura acheter et coller ses stickers.

                  Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

              • [^] # Re: Capté

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

                Ça existe en plein de couleurs, à pas excessivement cher, et ça colle largement le temps des 5 ans réglementaires.

                Testé sur casque, cadre vélo carbone (invisible, sauf à être éclairés), tubes de fourche (bien exposés aux gravillons).

                https://vfluo.fr/fr/

                Proverbe Alien : Sauvez la terre ? Mangez des humains !

                • [^] # Re: Capté

                  Posté par  . Évalué à 5.

                  Il n'y a rien d'obligatoire en ce qui concerne le fait de changer le casque tout les 5 ans. C'est recommandé, surtout dans le cas ou l'usure des mousses interne entrainerais un flottement. Mais on peut se contenter de changer les mousses dans ce cas. Pour les autocollant de casque, la réglementation impose le blanc, tolère plus ou moins le noir (qui retro-reflechi en blanc en fait).

                  C'est expliqué sur le site que tu donne d’ailleurs :

                  https://vfluo.fr/fr/blog/lois-francaises/legislation-casque-moto

                  Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

          • [^] # Re: Capté

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

            ça me donne de quoi m'acheter mon whisky

            Et du coup tu conseilles quoi en tourbé ? J'ai été assez déçu par le Big Peat que je trouvais trop bourrin, je préfère la subtilité d'un Ardbeg ou d'un Caol Isla, et mon préféré reste le Laiphroag PX (mais cher et très chiant à trouver).

            • [^] # Re: Capté

              Posté par  . Évalué à 6.

              Ils sont très bien ceux que tu dis. Le Laiphroag en particulier. Malgré mon avatar, je reste assez classique en whisky, je prend généralement du Highland Park, mais son prix n'a de cesse d'augmenter, victime de son succès, je pense. Ça en devient un peu ridicule, je mettrais jamais plus de 50€ dans un whisky, perso. Sinon, je suis allé faire un tour sur Orkney et le nord des Highlands cet été. Ils ont aussi de très bonnes bières, en particulier leur Reals Ales tirées à la main (pas en pression). Sur Orkney, il y en a une dont le logo m'a beaucoup plu (Elle tape un peu, mais elle n'est pas mauvaise du tout) :

              Skull Splitter

              Je vais peut-être mettre à jour mon avatar ;-)

              Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

              • [^] # Re: Capté

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 5. Dernière modification le 27 novembre 2016 à 21:35.

                Ça en devient un peu ridicule, je mettrais jamais plus de 50€ dans un whisky, perso.

                50 € c'est le maximum que je mettrai dans une bouteille de pinard, par contre pour le whisky j'estime que c'est quand même assez différent, lors de dégustations, j'ai pu réaliser que la barre des 80 € que je m'étais fixé ne me permettait pas d'aller atteindre de vrais trésors organoleptiques qui sont souvent aux alentours des 100, 130 ou 150 € le flacon (c'était un vieux Laphroaig et un vieux Bunnahabhain dont j'ai oublié les références exactes, depuis).
                Après, 50 €, c'est déjà très très bien, on peut découvrir un tas de trucs sympas et se faire une bonne "cartographie" du whisky. Le Ardbeg Ten par exemple, j'en salive rien que d'en parler :-) Et c'est pourtant la bouteille "standard" de chez Ardbeg.

                • [^] # Re: Capté

                  Posté par  . Évalué à 5.

                  Tu as tout à fait raison, pour un whisky de dégustation 50€ c'est devenu un peu juste. Mais je fais de la résistance. Cet été, j'ai vu ça sur le ferry qui m’amenait a Newcastle :

                  visky trop cher !

                  Au retour, je fais malin auprès de mon caviste, disant, t'en a pas de celui-là, hein ? Il ouvre deux grands yeux et me dit qu'il en avait il y a quelque années, qu'il valait dans les 500€ et que s'y il avait su, il l'aurait gardé.

                  Moi, je veux bien boire du bon single malt, mais je refuse de rentrer dans le délire actuel, où les prix montent en flèche. Pour les fêtes, un anniv, lâcher un peu plus que 50 balles : ok, mais c'est tout. A 100€, ils peuvent se le garder leur jus. Je préfère économiser pour mes prochaines vacances là-bas.

                  Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

                • [^] # Re: Capté

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                  Après, 50 €, c'est déjà très très bien, on peut découvrir un tas de trucs sympas et se faire une bonne "cartographie" du whisky. Le Ardbeg Ten par exemple, j'en salive rien que d'en parler :-) Et c'est pourtant la bouteille "standard" de chez Ardbeg.

                  Oui c'est de celui-ci dont je parlais, et c'est le premier tourbé que j'ai acheté moi-même au lieu de les déguster chez les autres :-D. Mais je trouve un peu triste de pas avoir trouvé mieux (à mon goût) après le premier essai :-( Pour ça que je demande des conseils !

      • [^] # Re: Capté

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0. Dernière modification le 26 novembre 2016 à 19:58.

        Le contexte est toujours important.

        Tout à fait, et j'ai oublié de le préciser.
        L'attaque était en partie sur le code "pour Internet", et le protocole Internet parfait les français l'ont fait (ATM, ça allait tout déchirer tellement on avait conçu un bon truc et qu'on avait pensé à tout avec des contrats entre tout les acteurs, enfin tout sauf le coût) et personne ne l'a utilisé, car justement 1% de merde pour Internet est parfaitement acceptable (d'autres l'ont compris et on fait cette "merde" d'IP et d'Ethernet, quoi est utilisé de nos jours?), ce n'est pas un parachute (et si c'est important, tu utilises pas Internet mais un autre truc plus cher et tu es prêt à payer pour).

        Tout est question de compromis, la recherche du code parfait n'est pas mieux que de faire trop de code pourri (les deux extrêmes sont pourris). C'est disons amusant de voir une non nouveauté d'attaque contre du "code pourri", je dois me faire vieux mais l'histoire se répète sur les critiques "prenant conscience du niveau du bordel" :), n’empêche à la fin ce n'est jamais le code parfait qui gagne (spoiler: c'est le code qui est un compromis entre fonctionnalités et bugs pour un coût donné).

        Bref, une fois n'est pas coutume, on est parfaitement en phase et j'avais oublié cette partie dans ma tirade, merci de le rappeler.

        • [^] # Re: Capté

          Posté par  . Évalué à 3.

          IP implémente la couche de niveau 3 dans le modèle OSI alors que ATM implémente la couche de niveau 2. ATM est donc complémentaire, pas concurrent de IP.

          Je suis toujours perplexe en lisant Zenitram : autant instructif qu'insultant, aussi intéressant qu'injurieux.

          Cette signature est publiée sous licence WTFPL

          • [^] # Re: Capté

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à -5. Dernière modification le 27 novembre 2016 à 20:20.

            IP implémente la couche de niveau 3 dans le modèle OSI alors que ATM implémente la couche de niveau 2.

            Je me demande donc bien comment j'ai pu travailler sur de l'ATM de bout en bout sans IP ou quoi que ce soit au dessus d'ATM si ce que tu dis est vrai.
            Bon, pour ta défense c'était pendant mes études à une époque qu'ATM démarrait et où on croyait que ça allait tout écraser, ensuite la vraie vie a fait que ça n'a été utilisé qu'en niveau 2 en attendant le 1G Ethernet (oui, à une époque 622 Mbps déchirait face au seul 100M Ethernet), et le lien n'en parle pas (et zut, je suis vraiment vieux) sauf dans la version anglaise:
            "ATM eventually became dominated by Internet Protocol (IP) only technology (and Wireless or Mobile ATM never got any foothold)."
            (ça sous-entend bien qu'ATM était en concurrence avec IP contrairement à ce que tu imagine genres complémentaire seulement).

            Je suis toujours perplexe en lisant Zenitram : autant instructif qu'insultant, aussi intéressant qu'injurieux.

            Allez un peu d'HS pour troller mais j'essayerai d'aller pas plus loin : OK pour instructif et intéressant, mais je te conseille toutefois de te renseigner sur la définition d'insulte et d'injure, puis ensuite me donner un endroit de ma prose où la définition du dictionnaire (et non la tienne) et ma prose vont ensemble. Tu verras que c'est difficile à faire car ton idée de la signification de ces mots n'est pas du tout celle du dictionnaire.
            Si on prend Wikipedia, il faut "dans le but de la blesser moralement" et je vais sans doute te blesser moralement (mais ce n'est pas le but, donc toujours pas d'injure) mais je me fou complet de ta personne, je répond à un commentaire sur Internet et la seule chose que j'attaque est un texte (dire qu'un texte est stupide ne veut pas dire que son auteur est stupide).
            Désolé pour ta personne ;-)

            PS : je pense que les mots que tu veux utiliser sont dans le genre "hautain", "se la pète", des trucs comme ça pas très sympas mais subjectivement collant plus. Mais ça n'a rien à voir avec l'insulte ni l'injure.

            • [^] # Re: Capté

              Posté par  . Évalué à 6.

              la définition du dictionnaire (et non la tienne)

              Sauf que toi même tu as choisi une définition qui n'est pas celle du dictionnaire mais d'un texte de loi … Parfois y'a des nuances plus ou moins prononcées entre les deux. Là si je prend la définition du Larousse (donc un dictionnaire) pour insulte :

              Parole ou acte qui offense, qui blesse la dignité

              Y'a moyen de considérer que dire d'un texte qu'il est 'stupide' offensera l'auteur du texte, non ?

              • [^] # Re: Capté

                Posté par  . Évalué à 8.

                Y'a moyen de considérer que dire d'un texte qu'il est 'stupide' offensera l'auteur du texte, non ?

                Non, c’est stupide.

                • [^] # Re: Capté

                  Posté par  . Évalué à 2.

                  Ah ouais t'as raison, je me sens bien !

        • [^] # Re: Capté

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 28 novembre 2016 à 22:53.

          Si tu lis bien le paragraphe
          https://fr.wikipedia.org/wiki/Asynchronous_Transfer_Mode#.C3.89volution_et_remplacement
          Je cite : « Beaucoup de sociétés de télécommunications ont mis en place de grands réseaux ATM et beaucoup d'implémentations DSL utilisent ATM. »

          Free par exemple, avec le sagem Fast 800 fournissait de l'ADSL sur ATM, d'où le nom ueagleatm de la version du module noyau finalement intégré au noyau après réécriture de eagle-usb ;-) (Bon, faudra que je corrige le souci de charset entre la base, un jour :D)

          • [^] # Re: Capté

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 0.

            Ah oui l'ATM qui bouffait 20% du débit en ADSL, une belle réussite oui. Y a les V-TECH sinon en belle réussite de tablette.

            Et puis bon wikipedia fr dont le niveau d'exigence moyen est "mon cousin a eu le problème une fois" comme référence… le paragraphe a du être écrit par un stagiaire Orange.

            • [^] # Re: Capté

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Ah oui l'ATM qui bouffait 20% du débit en ADSL, une belle réussite oui

              vi, couper les paquets tcp de 1500 octets en paquets de 48 octets utiles, c'est un peu contre-productif /o\

            • [^] # Re: Capté

              Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

              En attendant, V-Tech, ils ont 40 ans cette année et ils arrivent toujours à vendre leurs produits. Le marché doit pas être si mal ciblé que ça.

    • [^] # Re: Capté

      Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

      Tu ne peux pas faire abstraction des outils utilisés: plus les outils (IDE, compilateur, analyseur statique et dynamique, etc.) progressent, plus on évite de bugs. À condition que l'on ne change pas de langage trop souvent, sinon les outils n'ont pas le temps d'atteindre le niveau des outils précédents. Par ailleurs le langage utilisé joue aussi évidemment (peut-on coder salement avec ? Peut-on créer des bons gros bugs avec ? Est-ce que coder un hello world avec coûte un bras ? Etc.)

      Actuellement la mode est plutôt à empiler des couches de code qui marche dans 80% des cas (chiffre tiré du chapeau), pour faire pas trop cher et pour faire vite (puisqu'il faut rester dans la course). Au bout d'un moment, à empiler des couches logicielles, la probabilité de souci tend vers l'implacabilité de la loi de Murphy. Et tout est basé sur le fait de faire vite (au moins aussi vite que les autres sinon plus) et pas trop cher (coût des failles de sécurité, erreurs, pertes humaines et dommages à l'image suite aux intrusions et fuites compris). Avec une option « après moi le déluge », je m'en fous j'aurais revendu / disparu / changé de domaine avant qu'on découvre que mon code est non-maintenable et/ou dangereux, et de toute façon « personne n'utilisera mon code dans 3 ans hein ? ça peut pas arriver ? »

      Alors oui c'est un compromis, mais quand même la qualité du code n'est pas encore top, et d'autres domaines de l'ingénierie sont plus fiables que le domaine logiciel (même si ça progresse en terme d'outils et de langages).

      (nb: mon domaine professionnel est de mettre en place, tester et superviser des logiciels, j'imagine que j'ai une vision différente de celle d'un développeur)

  • # Je ne suis pas inquiet pour internet.

    Posté par  . Évalué à 10.

    On croit souvent que l'internet a été construit pour résister à une attaque nucléaire, c'est faux en fait. Il a été conçu pour résister à la connerie humaine. Le réseau des réseaux est capable de passer à l'échelle de façon exponentielle de manière à absorber son infinie connerie. Les humains y produisent des péta-octets de connerie toutes les secondes et l'envoient à la vitesse de la lumière par des câbles sous-marins partout dans le monde pour la stocker dans d'immenses centre de données. Ceci pour pouvoir la réutiliser en boucle de manière à produire encore plus de connerie. Un jour, s’écroulant sous sa masse telle un trou noir, cet immense vortex de connerie planétaire accéléré par l'internet finira par engendrer une connerie artificielle, que l'on appellera la singularité. Une énorme connerie à l'état pure, mécanique et implacable qui se répandra dans l'espace, la galaxie, l'univers et pourquoi pas au-delà ! Car, on peut en être sur, si y a bien quelque chose dont on ne verra jamais les limites, contrairement à notre intelligence, c'est bien notre connerie.

    PS pour les jeunes lecteurs de linuxfr : Ne vous inquiétez pas pour la santé mentale de certains de vos aînés dont je fait parti. Produire ce genre de texte après 20 ans à bosser dans l'industrie, c'est normal. C'est un peu malsain, certes, mais ça fait du bien de temps en temps de se lâcher. Et puis balancer une connerie de plus ou de moins dans le cyberespace, on est plus à ça prêt maintenant.

    Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

  • # Et les autres

    Posté par  (site web personnel) . Évalué à 7.

    Effectivement, programmer, ça craint. Mais est-ce qu'il y a une chose au monde qui ne craint pas exactement de la même manière?

    Est-ce que les gens qui réparent des voitures, construisent des immeubles, écrivent des livres, ne font pas exactement la même chose?

    Tout le monde a tendance à se dire: déjà, on va faire en sorte que ça marche là, tout de suite, après j'améliorerai le truc. Et puis après, il n'y a plus le temps.

    • [^] # Re: Et les autres

      Posté par  . Évalué à 9.

      Oui et non. Disons que mettre à jour un bout de code d'une appli même en prod se fait autrement plus facilement que remplacer la charpente en acier d'un immeuble de 30 étages occupé à tous les étages.

      Du coup dans le monde matériel, il y a plus de tests et de contrôles, mais reste qu'on peut couper les coins dans tous les domaines:
      "On fait ça pour le proto, mais en prod, ça tiendra pas la longueur!
      -OK. Juste pour le proto alors!
      [6 mois plus tard, dont 3 de retard]
      -Oui, je sais, mais ça a tenu au tests de fiabilité, alors c'est que c'est pas si mal! Tu veux être seul responsable d'un nouveau retard de 2 mois pour le changer alors qu'on n'a pas le moindre problème pour l'instant?
      -…
      -Voilà. Donc laisse comme ça et tais-toi. On lance la prod!"

      • [^] # Re: Et les autres

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 10.

        Disons que mettre à jour un bout de code d'une appli même en prod se fait autrement plus facilement que remplacer la charpente en acier d'un immeuble de 30 étages occupé à tous les étages.

        C'est l'idée la plus fausse qui trotte dans la tête des managers. Patcher un code non trivial, ça coûte souvent aussi cher que de le coût initial du projet et les quelques jours/hommes qu'on a économisé sur les specs se payent souvent en années de correctifs à l'arrache…

        Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

        • [^] # Re: Et les autres

          Posté par  . Évalué à 10.

          C'est l'idée la plus fausse qui trotte dans la tête des managers. Patcher un code non trivial, ça coûte souvent aussi cher que de le coût initial du projet et les quelques jours/hommes qu'on a économisé sur les specs se payent souvent en années de correctifs à l'arrache…

          Je pensais qu'un exemple extrême suffirait, mais apparemment non.
          Donc je vais expliciter:
          D'un côté tu multiplies les correctifs à l'arrache, comme tu dis, et de l'autre:
          -Tu expulses tous les occupants de l'immeuble
          -Tu évacues tout le quartier
          -Tu rases l'immeuble
          -Tu le reconstruits intégralement
          -Tu compensés financièrement tous ces gens.
          La charpente en acier, ça ne se remplace tout simplement pas.

          Autre exemple: coups, toute petite erreur de rien du tout dans un circuit fondé en 14nm te coûtera dans les 100k$, c'est juste le masque, aucun circuit produit, aucun test fait, aucun rappel de circuit défectueux.

          Le circuit marche, mais il est désigné trop limite par rapport à la techno, certains dont hors specs, on ne le voit qu'après soudûre chez le client final:
          Chaque mauvais circuit soudé t'es refacturé 200$. Avec 20-30k circuits par wafer, j'espère que le yield est resté correct.

          Tu fais des éléments d'une voiture. Ils arrêtent la ligne à cause de ton produit:
          70k$/min. Si tu ne peux pas filtrer à ta sortie d'usine les bons modules des mauvais, tu fermes juste ta boite. Redesign, remise en prod, requalif? Le client t'a remplacé, et il t'envoie la facture pour leur requalif avec ton concurrent.

          En matériel, un patch, ça n'existe pas: c'est un produit modifié. Les autres sont là dehors, utilisé. À part un rappel, il n'y a rien qui puisse être fait.

          Si tu veux l'équivalent logiciel, considère que tout part dans l'embarqué sans aucune possibilité de mise à jour, jamais. Un bug? Ça se corrige pas. C'est permanent sauf remplacement.

          • [^] # Re: Et les autres

            Posté par  (site web personnel) . Évalué à 1.

            Ce genre d'erreurs monumentales et irrattrapables existent aussi dans le logiciel.

            Exemples:

            • l'aspect fonctionnel tellement mal géré que les utilisateurs ne voient pas l'intérêt du soft et du coup ne l'utilisent pas.
            • la complexité mal évalué: c'était O(nn) et pas O(n), impossible d'utiliser le logiciel sur les données réelles.
            • les mauvais choix technos: tout est basé sur un framework propriétaire génial, mais le fournisseur change sa politique de licence (conditions inacceptables, coût exhorbitants).
            • trop de bugs: la maintenance finit par coûter plus que ce que rapporte le soft.

            Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

            • [^] # Re: Et les autres

              Posté par  . Évalué à 1.

              Il y a un exemple fameux, c'est le Vol 501 d'Ariane 5, un integer overflow et paf : un feu d'artifice à 370 millions de dollars façon KSP.

              Ils ont du patché le code depuis, quand même, non ?

              Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

              • [^] # Re: Et les autres

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 4.

                C'est un bug mineur, pas une erreur fondamentale (qui pourrait être par exemple de ne pas avoir prévu de méthode de patch à distance)…

                Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

                • [^] # Re: Et les autres

                  Posté par  . Évalué à 6. Dernière modification le 28 novembre 2016 à 11:19.

                  Ha ben si tu lit la page wiki, ils ont quand même décidé, d'un commun accord, d'utiliser le soft prévu pour Ariane 4 dans la 5, sans vraiment s'assurer que ça aller passer. C'est ce que j'appellerai une erreur fondamentale.

                  Néanmoins, on y voir aussi que les gros problèmes sont généralement lié à une accumulation de problèmes mineurs. Autrement dit, y faut faire vraiment gaffe à cette notion de bug mineur. J'ai toujours considéré que la qualité première d'un ingénieur, c'est la rigueur, à cause de cette foutue loi de Murphy. Ils peuvent faire les truc les plus fous, être hyper-créatif, mais faut toujours qu'ils gardent à l'esprit qu'un tout petit bug, peut tout foutre par terre. C'est ce qui fait la grandeur de ce job d’ailleurs, quand il est bien fait, hein.

                  Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

                  • [^] # Re: Et les autres

                    Posté par  . Évalué à 0.

                    Je suis d'accord avec toi.

                    mais je trouve que ton 2ème paragraphe fait un peu appeau à troll, et je vais y mettre les 2 pieds dedans même si on est lundi!
                    Quand j'ai lu ta prose, j'ai tout de suite pensé à un protocole propriétaire de de l'IoT et la gestion de la sécurité intrinsèque du modèle; je ne cite pas, on essaye déjà de faire tenir des systèmes IoT tout pourris et on encense leurs créateurs!.
                    Ou même des petits trucs mineurs qui font qu'on va en faire pêter des système électrotechnique industriels avec ça: un peu de retard dans une commande suite à une information et que le tout est geré à distance parce que le commercial trouve que ça fait bien de gérer tout en IoT et que l'ingénieur, ben il sait pas combien ça coûte un compresseur/moteur (ou autre) et que la sécurité des personnes et des objets, c'est pas dans "sa responsabilité"; et je ne lui jette pas la pierre, je vis les mêmes problèmes!

                    Chaque problème pris à part est une erreur qui risque d'être qualifiée de "mineur" par un mec débarqué de la qualité! Et le monde tourne bien puisqu'il y aura toujours une boîte de formation qui dira, signature à l'appui, que les ingénieurs qui ont déployé le système avaient été sensibilisés à ce genre de problèmes.
                    Allez, je retourne acheter du pop-corn, vont bien se marrer avec l'IoT ceux qui échapperont à des catastrophes (hélas)!

            • [^] # Re: Et les autres

              Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

              Et tout ça reste bien faible comparé au monde matériel. Même s'il faut refaire 1 an de dev à quelques personnes, ça pèse quoi ? Pour filer la métaphore du bâtiment, pour mon immeuble, le ravalement des façades chiffre déjà dans les millions d'euros. À la louche la valeur cumulée de juste les appartements est de l'ordre de 100M€, et évidemment y a pas que ça dans le prix s'il faut tout raser et recommencer.

              • [^] # Re: Et les autres

                Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

                Comparaison n'est pas raison: tu prends l'exemple d'un immeuble, pourquoi pas d'un quartier ou d'une ville tant qu'on y est? On pourrait aussi prendre une maison dont le coût est sans doute plus dans la gamme de prix des logiciels…

                Le post ci-dessus est une grosse connerie, ne le lisez pas sérieusement.

                • [^] # Re: Et les autres

                  Posté par  . Évalué à 5.

                  On peut prendre l'exemple d'un composant à quelques dizaines d'euros seulement.

                  L'affaire du Note7 va coûter 1G$ à Samsung faute de pouvoir patcher le matériel à distance.

                  Les 2 derniers exemples de boites où on cache un problème matériel et leurs conséquences:
                  -VW et leur Diesel
                  -Je vous invite à chercher l'histoire de prochainement feu Takata
                  Par contre, des failles de sécu énormes qui traînent depuis des années: on met à jour à distance et on oublie.

                • [^] # Re: Et les autres

                  Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2. Dernière modification le 28 novembre 2016 à 12:06.

                  J'ai pris un immeuble parce que c'est quand même pas un stade ou un pont suspendu, ça reste banal comme projet, et déjà là ce sont des ordres de grandeur immenses pour du logiciel. On peut prendre une maison si tu veux (je suis citadin, je connais moins les prix). Ça coute combien, 150 000€, une maison ? C'est grosso merdo 2 ans de mon salaire en super brut chargé, crois-moi qu'en deux ans je (ou un autre avec l'expérience équivalente dans ta techno) peux réécrire pas mal de trucs dans ton petit projet (l'équivalent d'une maison individuelle).

            • [^] # Re: Et les autres

              Posté par  . Évalué à 3.

              • l'aspect fonctionnel tellement mal géré que les utilisateurs ne voient pas l'intérêt du soft et du coup ne l'utilisent pas.
              • la complexité mal évalué: c'était O(nn) et pas O(n), impossible d'utiliser le logiciel sur les données réelles.
              • les mauvais choix technos: tout est basé sur un framework propriétaire génial, mais le fournisseur change sa politique de licence (conditions inacceptables, coût exhorbitants).

              Tout ça existe en matériel. La question initiale est: est-ce que hors logiciel c'est le même bordel où on met n'importe quoi en prod en disant qu'on corrigera plus tard.

              Réponse: oui et non. Il y a des conneries aussi, mais tout le monde sait qu'on ne peut pas juste corriger plus tard, ça élimine pas mal d'erreurs connues.

              trop de bugs: la maintenance finit par coûter plus que ce que rapporte le soft.

              Comme une machine mal désignée mise en prod, un procédé de fabrication pas robuste ou des produits qui reviennent en avalanche sous garantie.

          • [^] # Re: Et les autres

            Posté par  . Évalué à 2.

            Oui et non. Disons que mettre à jour un bout de code d'une appli même en prod se fait autrement plus facilement que remplacer la charpente en acier d'un immeuble de 30 étages occupé à tous les étages.

            Je pensais qu'un exemple extrême suffirait, mais apparemment non.
            Donc je vais expliciter:
            D'un côté tu multiplies les correctifs à l'arrache, comme tu dis, et de l'autre:
            -Tu expulses tous les occupants de l'immeuble
            -Tu évacues tout le quartier
            -Tu rases l'immeuble
            -Tu le reconstruits intégralement
            -Tu compensés financièrement tous ces gens.
            La charpente en acier, ça ne se remplace tout simplement pas.

            Ton exemple "extrême" montre surtout que tu n'y connais rien en construction et que tu n'as même jamais regardé comment on détruit un immeuble entre deux bâtiments (non, on n'évacue pas le quartier ni même les immeubles adjacents, pourquoi pas la ville entière pendant qu'on y est). Niveau crédibilité, tu es proche de zéro.

            Contrairement à ce que tu sembles croire, une charpente en acier, ça se remplace, y compris si l'immeuble est occupé à tous les étages. Le problème est que généralement on commence d'autres travaux et on s'aperçoit trop tard qu'il aurait fallu remplacer la charpente. À ce moment-là, le coût total charpente + autres travaux est supérieur au coût de démolition et reconstruction du bâtiment et on est de toute façon complètement hors délai donc le coût a explosé. En revanche, si l'étude est bien faite, ça peut être intéressant financièrement de remplacer la charpente. On loue des logements à proximité pour l'équivalent d'un étage, on prévoit par exemple une semaine pour remplacer la charpente d'un étage, puis une semaine pour l'équipe de déménageurs, etc. En un peu plus d'un an, le bâtiment a une nouvelle charpente.

            Cette signature est publiée sous licence WTFPL

        • [^] # Re: Et les autres

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

          non la je t’arrête !

          Dans le domaine du Soft, surtout en environnement critique, il est impensable ne serait ce que d’arrêter le service qui tourne. Imagine un aéroport, dans la tour de contrôle, tu veux juste mettre à jour un paquet pour un bug à la con et redémarrer le serveur de pistes radar ou le système radio voip …
          Je te laisse évaluer les coups/risques humains du temps de reboot de la machine.

          • [^] # Re: Et les autres

            Posté par  . Évalué à 5.

            Sisi ça arrive et quand c'est mal fait c'est la cata : https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_a%C3%A9rien_d'%C3%9Cberlingen

            Les deux avions volaient à 36 000 pieds (environ 11 000 mètres), leurs trajectoires étant concourantes. L'espace aérien, bien qu'étant au-dessus du sol allemand, était contrôlé depuis Zurich par Skyguide, la société privée chargée du contrôle du trafic aérien pour la Suisse.

            Le contrôleur aérien travaillait sur deux postes de contrôle à la fois, et ne prit que tardivement conscience du danger qui menaçait les deux appareils.

            De plus, l'équipe de maintenance technique avait désactivé le système d'alertes de collision, qui s'active lorsque deux appareils sont trop proches et ne respectent donc plus les règles de séparation, c'est-à-dire 1000 pieds, soit 300 mètres environ, verticalement et 5 milles nautiques (9,26 kilomètres) horizontalement.

            Je trolle dès quand ça parle business, sécurité et sciences sociales

          • [^] # Re: Et les autres

            Posté par  . Évalué à 3.

            Problème logiciel:
            Tu arrêtes tout.
            Tu appliques le patch.
            Tu lances une batterie de test.
            Tu remets en prod.
            Ça coûte une fortune.

            Problème matériel:
            Tu arrêtes tout.
            Tu lances les travaux.
            Tu lances une batterie de tests.
            Tu remets en route.

            Suivant la nature de l'élément matériel à remplacer, ce sera plus ou moins long, mais je doute que ça aille plus vite que mettre à jour le logiciel.

          • [^] # Re: Et les autres

            Posté par  . Évalué à 4.

            On sait faire des mises à jours sans rupture de service :)

            Tous les contenus que j'écris ici sont sous licence CC0 (j'abandonne autant que possible mes droits d'auteur sur mes écrits)

          • [^] # Re: Et les autres

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 5.

            Ah si tu pense que le bâtiment c'est mieux ! Ici en NZ, on a des tremblements de terre régulièrement (le dernier y'a 2 semaines, magnitude 7,8 quand même, et on s'attend à un séisme 8+ dans les 50 prochaines années), les bâtiments sont sensé être construits aux normes parasismiques… Parfois. Pas tout le temps, car la loi n'y oblige pas. Quand c'est le cas ils construisent souvent avec des isolateurs de base (invention locale : des gros caoutchoucs qui isolent le batiment du sol et font qu'il ne s'effondre pas) à usage unique. Ce qui veut dire que si le batiment ne s'effondre pas lors du séisme, il faut quand même détruire le batiment ou le soulever (je te laisse imagine le truc) pour changer les caoutchoucs.

            Pourquoi ? Parce que ça coûte beaucoup moins cher à la construction, et que la boîte qui fabrique le bâtiment et le finance le revend souvent après quelques années et n'en aura donc plus rien à foutre.

            Oui c'est complètement con, mais bon c'est comme développer des trucs à la va-vite pour gagner de l'argent, tout le monde sait qu'au final ça coûtera plus cher et que ça fera chier tout le monde, mais c'est pas grave parce qu'en apparence on aura été les plus productifs / les moins chers / etc. et tout est dans l'image…

            « Je vois bien à quels excès peut conduire une démocratie d'opinion débridée, je le vis tous les jours. » (Nicolas Sarkozy)

      • [^] # Re: Et les autres

        Posté par  . Évalué à 8.

        Oui et non. Disons que mettre à jour un bout de code d'une appli même en prod se fait autrement plus facilement que remplacer la charpente en acier d'un immeuble de 30 étages occupé à tous les étages.

        Du coup dans le monde matériel, il y a plus de tests et de contrôles

        C'est aussi très souvent l'inverse ! Regarde l'état de nos centrales nucléaires pour citer l'exemple le plus flagrant. Je dis pas ça pour rentrer dans un débat sur le nucléaire, on le constate dans tous les domaines tous les jours. Les normes existent mais sont rarement respectées. A tel point que nos chers élus baissent les bras et rétro-pédalent régulièrement sur ces sujets (normes diesel en dernière date).

        L'informatique n'y échappe pas. Par contre contrairement au domaine matériel, on constate aussi l'inverse, où on n'hésitera pas à faire de la réplication de base de données pour la moindre petite gestion d'adhérents dans une association, du load balancing pour le moindre petit jeu amateur, des tests unitaires pour une fonction qui donne l'heure, tout ça logué scruté envoyé par sms si besoin… Ca n'est pas toujours le cas mais quand on regarde de nombreux projets libres et les confs, il me semble que le suivi est de très loin supérieur à ce qu'on voit dehors.

        Mais où sont les bugs trackers des projets matériels ?

        • [^] # Re: Et les autres

          Posté par  . Évalué à 3.

          le controle du code n'est pas super facile, lorsque l'on construit une maison et que la charpente est en lego au lieu de chêne, c'est assez facile de voir qu'il y a un probleme :).

          Lorsqu'un dessinateur industriel se plante dans un plan, lors de la mise en production la pièces ne rentre pas -> c'est physique il doit corriger son dessin.

          le code, si cela a fonctionnait juste une fois c'est qu'il est bon. l'ensemble de la chaîne de décison ne peux pas prendre le source et pointer du doigts une erreur ! c'est impossible, comme prendre un roman de victor hugo et montré que la tournure de la phrase page 96 ligne 18 est fausse, il manque le point d'interrogation a la fin de la phrase, du coup le sens est corrompu.

          chez Peugeot pour l'ensemble de leur programme de robot et automate de production, le fournisseur doit suivre des convention ET faire analyser son code avec des outils d'analyse automatique par une boite extérieur. Mais ca coûte des sous forcement …

          • [^] # Re: Et les autres

            Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 3.

            Faire du code maintenable, ça se travaille. Si tu vas chez Airbus, par exemple, il y a tous les processus en place pour pouvoir pointer les erreurs. Pas pour faire du code sans bugs, hein, ça, ça n'existe pas. Mais s'il y a un problème, on peut tracer d'où il vient et faire en sorte qu'il ne se reproduise pas.

            Maintenant, regardons ce qu'il se passe pour un bâtiment qui a été "mis en production" depuis quelques années. Est-ce que tu crois qu'on sait ou sont les plans? Est-ce qu'on est sûr que la construction correspond exactement au plan? Non. Là aussi il y a plein de surprises, et même si le plan est bien suivi, l'architecte a bien pu louper un truc et que ça se voie que 5 ou 10 ans après.

            Donc, il y a des normes, des contrôles (on fait toujours une recette quand on livre un bâtiment), une méthodologie rigoureuse (on fait d'abord un plan d'architecte, il y a un maître d'ouvrage pour suivre le chantier), et avec tout ça on arrive à ce que dans la plupart des cas, les bâtiments tiennent debout. Y'a pas de magie, en informatique il faut faire pareil, sinon ce sera n'importe quoi.

        • [^] # Re: Et les autres

          Posté par  . Évalué à 3.

          Figure-toi que ça existe, mais les outils sont souvent plus simples voire simplistes.
          Ça peut être un bête fichier Excel ou un long document où on résume le statut et la progression de chaque problème. Mais tout ça, c'est en développement. Le but est de ne laisser aucun bug ne serait-ce que mineur ouvert. Après, les outils peuvent être différents (qui en automobile n'a jamais eu à remplir un 8D?).

        • [^] # Re: Et les autres

          Posté par  . Évalué à 1.

          Mais où sont les bugs trackers des projets matériels ?

          Les grands projets de construction actels ont des bugs traqueurs qui n'ont rien à envier aux bugs traqueurs de logiciels : signatures électroniques, horodatage par un tiers, échéances pour les commentaires, relectures signées électroniquement, etc.

          Le problème avec les centrales et beaucoup d'autres projets de construction est que le projet s'arrête à la fin de la construction. Ce n'est que très récemment que certains maîtres d'ouvrage ont commencé à considérer le projet sur toute la durée de vie de l'ouvrage, y compris la maintenance et la démolition. Même quand c'est pris en compte, la fin de vie est tellement négligée que c'est inutilisable en pratique.

          Cette signature est publiée sous licence WTFPL

        • [^] # Re: Et les autres

          Posté par  (site web personnel) . Évalué à 2.

          Mais où sont les bugs trackers des projets matériels ?

          Ils utilisent GLPI !

      • [^] # Re: Et les autres

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 4.

        On vois que vous avez jamais construit un immeuble de 30 étages… Des témoignages?

      • [^] # Re: Et les autres

        Posté par  . Évalué à 10.

        Oui et non. Disons que mettre à jour un bout de code d'une appli même en prod se fait autrement plus facilement que remplacer la charpente en acier d'un immeuble de 30 étages occupé à tous les étages.

        Ouais c'est vrai. Cela dit, IPv6 est sorti en 1990.

        Faut pas gonfler Gérard Lambert quand il répare sa mobylette.

      • [^] # Re: Et les autres

        Posté par  (Mastodon) . Évalué à 6.

        Contre exemple, chez moi.

        Je fais faire une extension de la maison, à côté (pas au dessus). Vu le sol, l'archi (avec l'aide de l'entreprise qui a fait l'étude de sol) décide de faire des piliers (et pas des fondations "traditionnelles"). 6 piliers d'à la louche 50cm de diamètre, qui partent à 8m de profondeur je crois. Plusieurs tonnes de béton dans chaque… un beau truc quoi !

        Résultat : le mec s'est vautré dans le positionnement des piliers. Et pas qu'un peu : la poutre maîtresse qui porte le hourdis passait carrément à côté (et pas pile-poil au milieu comme c'était prévu).

        En informatique, on a tout de même pas mal la culture de la relecture, de la peer-review. Là, renseignement pris, le mec a mesuré, et posé ses piquets. Il a même pas demandé au larbin "tiens gamin, va vérifier mes mesures, ça t'occuperas". Rien, le mec il est parti du principe qu'il se trompait pas.

        En théorie, la théorie et la pratique c'est pareil. En pratique c'est pas vrai.

        • [^] # Re: Et les autres

          Posté par  . Évalué à 4. Dernière modification le 27 novembre 2016 à 21:06.

          On a vu pire. Poser des poteaux caténaires décalés de 2 mètres lors de la construction d'une ligne de TGV, c'est-à-dire en plein milieu de la future voie ferrée. Personne n'a trouvé bizarre que les poteaux ne soient pas sur le bord ou au milieu de la plateforme jusqu'à ce que les suivants arrivent pour poser la voie. Quand c'est sur plusieurs kilomètres, ça fait désordre. Relativement au nombre de kilomètres posés, ça reste quand même anecdotique. Et le coût de déplacer les poteaux est faible relativement au prix du kilomètre de LGV. Par rapport au salaire d'un type avec un peu de jugeote, c'est vrai que ça fait très cher.

          Cette signature est publiée sous licence WTFPL

      • [^] # Re: Et les autres

        Posté par  (site web personnel) . Évalué à 3.

        Y'a qu'à demander récemment à une société Coréenne sur des problèmes de batteries dans ses téléphones mobiles…

        Python 3 - Apprendre à programmer dans l'écosystème Python → https://www.dunod.com/EAN/9782100809141

  • # Si au moins ça se limitait aux logiciels…

    Posté par  . Évalué à 10. Dernière modification le 28 novembre 2016 à 07:55.

    Si vous voyiez comment sont tirées les fibres optiques dans le coin, par les sous-traitants Orange et SFR, ça fait peur…

    Les mecs roulent dans des véhicules transformés en décharges ambulantes, tout y est entassé n'importe comment, les Livebox tout au fond, sous les torons de câble, et autres marteaux à plaques télécom. Du coup, ils te sortent un carton tout défoncé et éventré pour te livrer ta livebox « neuve », ça fait vachement envie.

    Ensuite, quand ils doivent percer un mur pour faire passer la fibre, ils y vont en mode défonce, chez une de mes voisines, ils ont carrément fait sauter un quart de parpaing dans son garage, en perçant depuis l'intérieur… Un autre ami, qui est médecin thermal, le mec y est tellement allé à l'aveugle et comme un bourrin qu'il lui a percé les conduites d'eau…

    Sinon, les mecs dénudent la fibre à l'arrache, ils ne la nettoient même pas avant de la souder, ils passent juste leurs doigts pleins de crasse dessus et se contentent d'une soudure pourrie (« on a droit à 2% d'erreur »), au lieu de te fixer le boîtier PTO d'arrivée au mur avec des vis, ils te le collent, et en plus le collent de travers.

    Quand tu vas voir dans les chambres (les trous sous la chaussée), alors que les câbles devraient faire proprement le tour en étant fixés par des colliers rilsan, tu as la plupart du temps droit à un foutoir immonde où tout est emmêlé et traîne au fond dans l'eau, parce qu'ils ont la flemme. Pire, j'ai même vu des BP (les boîtiers qui contiennent les cassettes d'épissurage) qui baignaient carrément dans la flotte, mais sous l'eau quoi… Heureusement que c'est étanche, enfin, quand ils l'ont correctement refermé…

    Et puis faut voir comment ils te rangent les fibres dans les cassettes, même pas foutus d'enrouler proprement la fibre en spirales à l'intérieur, le mec m'en a même pété une sous les yeux parce qu'il a forcé en enroulant des deux côtés dans le même sens… Il a tellement foiré ses soudures, qu'il a bouffé toute la fibre dispo et a du taper dans la réserve, mais ce faisant, il cassé les fibres des voisins…

    Après ça, on a une équipe de SFR qui tourne, eux ce sont carrément des « racailles », c'est la terminologie employée par l'équipe de sous-traitants Orange qui en parlait en bas de ma rue. Ce serait une équipe fraîchement débarquée de banlieue parisienne, qui se vante d'avoir fait les émeutes sous Sarkozy, etc., ils font leur boulot comme des porcs. Par exemple, quand ils arrivent sur une PM (l'armoire de rue/quartier qui sert de point de mutualisation), et qu'ils ont oublié les clés dans la voiture à 20~30m, ils ont tellement la flemme de retourner les chercher qu'ils forcent la serrure ou la porte, du coup, plein de PM du quartier à côté du mien ont les poignées pétées, ou les portes tordues…

    Et quand tu regardes à l'intérieur des PM, là c'est la jungle. Normalement, dans une PM, il y a des jarretières (fibres) qui relient les modules clients (côté droit) aux modules opérateurs (côté gauche), et entre les deux, elles sont proprement rangées en suivant les passages de câbles et en étant enroulées sur des supports dévolus à cet effet. Ben là non, les mecs posent leur jarretières n'importe comment, parfois même en direct sans rien ranger. Ils enlèvent aussi plein de capuchons de protection (qui servent à éviter que des poussières se collent dans les connecteurs) sans les remettre, et le fond des PM leur sert de poubelle (ils y laissent les sacs plastiques des jarretières, les capuchons, etc.).

    Je ne sais même pas si je dois parler du gars qui tirait la fibre, et qui se vantait à ses collègues de « débrancher » à l'occasion les clients dont la tête ne lui était pas revenue, lorsqu'il passait dans le coin… Il parlait spécifiquement du cas d'un monsieur qui l'avait mal regardé quand il lui avait dit bonjour.

    Ah, et puis il y a aussi des horreurs encore pire. Genre pas loin de chez moi, le mec a eu la flemme de réfléchir à comment passer son aiguille dans les fourreaux télécoms existants, alors il a carrément sorti la fibre de la chambre, l'a insérée dans une fissure du goudron du trottoir, puis lui a fait suivre une fissure entre le goudron du trottoir et le mur du client, avant de percer à travers le mur et l'amener comme ça chez le client. Il y en a d'autres qui ont carrément percé le boîtier télécom pour tirer leur fibre à travers et finir en « aérien ».

    Je rajouterai bien un mot sur leur conscience professionnelle totalement inexistante, genre une personne chez qui le mec qui venait installer la fibre a coupé l'adsl en tirant sur le câble pour identifier le fourreau, mais qui comme finalement il n'arrivait pas à installer la fibre, l'a laissée en plan sans son adsl qui avant son arrivée fonctionnait (« je m'en fous, vous pouvez appeler mon patron, moi je suis venu mettre la fibre, et c'est tout ce qui me concerne »).

    Je ne compte pas non plus le nombre de fois où je les croise, et où ils laissent les bouches ouvertes sur les trottoirs sans signaler la chose (plots ou barrières de sécurité), histoire d'éviter qu'un piéton n'y tombe ou qu'une voiture qui se gare mette la roue dedans.

    Et je vais terminer par les mecs qui une fois le travail mal fait s'en vont, en laissant sur les trottoirs une grosse partie des déchets : les bouts de rilsan coupés, des morceaux de gaines de fibre, des fibre de kevlar, des emballages, les mégots de leurs clopes, etc. (ils n'entassent dans le foutoir qu'est leur voiture de société que les gros morceaux de câbles). Sympa pour l'environnement !

    À noter que, normalement, il me semble que tout cela est interdit par Orange (SFR je ne sais pas, mais j'imagine que c'est pareil), et il y a des contrôleurs Orange qui passent de temps en temps et leur font refaire le boulot, mais je suis sur un réseau géré par SFR, et visiblement eux s'en cognent carrément. Une ville voisine est à la charge d'Orange, et là les chantiers sont très surveillés, comme me l'a confirmé un des ouvriers qui me disait que là-bas, ils doivent faire super attention, et quand on ouvre une chambre ou une PM, c'est propre.

    Alors oui, pour le moment, ça fonctionne chez les clients, mais c'est dur d'y croire quand on a conscience de la fragilité de l'ensemble… Bon, j'avoue que là où je l'ai mauvaise, c'est que la fibre passe à 20m de ma maison (5 voisins de la rue adjacente l'ont déjà), mais que je n'y suis pas éligible, ils n'ont pas tiré la fibre jusque-là, et je doute qu'ils le fassent de si tôt (ils n'ont même pas trouvé les chambres). :D

    PS : je ne sais pas si Orange fait attention à ses stocks, mais les sous-traitants se vantaient de détourner (=voler) bon nombre de liveplugs Wi-Fi.

    • [^] # Re: Si au moins ça se limitait aux logiciels…

      Posté par  . Évalué à -6.

      Ta femme aurait pas joué avec le pistolet à colle du technicien par hasard ?

    • [^] # Re: Si au moins ça se limitait aux logiciels…

      Posté par  . Évalué à 3.

      parfois je me dit que l'ecole devrait être obligatoire jusqu'a 18 ans, il y aurait peut être moins de limité intellectuellement dans la nature.

      vi vi j'assume, mettre une fibre dans une fissure de goudron c'est être limité intellectuellement

      concernant les stock chez le sous traitant, si aucun responsable ne s'en occupe, a la fin de l'année c'est refacturé au fournisseurs, si c'est un groupe, ca passe dans les pertes. ni vu ni connu.

      C'est fou quand même que beaucoup de personne n'arrivent pas a travailler correctement sans la contrainte d'un responsable ! j'en ai actuellement 2 sous la main, si je regarde ailleurs -> fais des conneries. J'ai l'impression d'avoir des enfants :D. Surtout quand je dis il faut tout refaire : QUOI !! et oui petit scarabée si c'est mal fait il faut refaire bien.

      • [^] # Re: Si au moins ça se limitait aux logiciels…

        Posté par  (site web personnel, Mastodon) . Évalué à 2.

        On apprend à poser de la fibre à l'école maintenant?

        • [^] # Re: Si au moins ça se limitait aux logiciels…

          Posté par  . Évalué à 3.

          non, cela t'apprend a avoir un minimum de jugement. Et si tu rend des devoirs pourri tu as de mauvaise note, a force tu apprend a faire des devoirs correct, rendu en temps et en heures.

          la vie en société t'apprend le respect de règle, il n'y aucune DTU qui explique comment mettre une fibre dans une fissure de goudron. (Documents Techniques Unifiés)

          • [^] # Re: Si au moins ça se limitait aux logiciels…

            Posté par  . Évalué à 6.

            non, cela t'apprend a avoir un minimum de jugement.

            En fait c'est de moins en moins le cas, pour permettre à tout un chacun de 'réussir' le bac, on fait de plus en plus d'exo-type et de par cœur appliqué bêtement, ce qui fait que lorsqu'on change un peu la formulation, nos pauvres têtes blondes sont perdues.

            De toutes façon les profs n'ont pas le temps d'individualiser le cours pour 30 élèves, mais c'est bien connu prof, c'est la planque, d'ailleurs c'est pour ça qu'au concours on a que des têtes… Ah on me souffle dans l'oreillette que c'est pas toute à fait le cas et qu'on prend ce qu'on trouve, car c'est un métier qui n'attire pas tant que ça…

            Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

            • [^] # Re: Si au moins ça se limitait aux logiciels…

              Posté par  . Évalué à 5.

              personnellement j'aimerais bien faire prof, meme si cela divise mon salaire par 3, le souci c'est le concours :), pourquoi je me ferais chier a passer un concours pour diviser mon salaire par 3, en comparaison d'envoyer mon CV sur apec, faire 3 entretiens et avoir mon salaire multiplier par 2 dans la ville de mon choix ?

              sans compter que nouvel embauché de l'education nationale on m'enverrait dans une ville que je n'ai pas choisi, dans un lycée que je n'ai pas choisi, idéalement a ouatmille kilometre de mon lieu d'habitation actuelle, pourtant Il y a des collège et lycée a coté de chez moi. je devrais vendre ma maison, négocier avec mon ex un nouveau mode de garde, payer des impôts d'il y a 2 ans avec un salaire 3 fois plus petit.

              assez peu glamour comme nouveau metier ;)

              • [^] # Re: Si au moins ça se limitait aux logiciels…

                Posté par  . Évalué à 6.

                j'adore cette réponse j'aimerai bien, mais…

                Moi aussi j'aimerai bien faire prof, baisser mon salaire c'est pas trop un problème, mais se faire taper dessus par les média, avoir des parents qui s'en foutent ou qui pense qu'on est là pour éduquer…

                Il ne faut pas décorner les boeufs avant d'avoir semé le vent

    • [^] # Re: Si au moins ça se limitait aux logiciels…

      Posté par  . Évalué à 4.

      Dans ma résidence c'est la cata. Ca a commencé par sequalum qui avant d’être virer avait commencé le boulot (Cablage vertical). Ils y sont allés à la bourin. Les trucs (gaines, …) qui gênait le passage on été déplacé (en fait surtout décroché et ca pendouille à coté…), voir découpé.
      Dans les boités (répartie d'une façon étrange) il y a des fibres cassé, heureusement il y a de la marge…

      Puis orange a repris le chantier pour la partie horizontale. A forcé la chaufferie pour passé une fibre. N'a finalement relié qu'une partie des batiment à leur réseau. Du coup quand un installateur vient installer la fibre, il fait l'installation dans l'appart, avant de se rendre compte que rien n'arrive dans les cave sur le PM du batiment. Mais c'est pas son problème. Le support orange n'a aucune info…

      Il y a aussi des maisons qui font partie de la résidence. Orange à prévu de les relié au PM d'un batiment, mais il n'y a pas de fourreau qui existe. Ils n'avaient pas pensé à utiliser les fourreau ptt déjà existant qui vont ailleurs …

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