make-kpkg

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Langue: fr

Version: 14 nov 2002 (ubuntu - 24/10/10)

Section: 1 (Commandes utilisateur)

NOM

make-kpkg - construit des paquets Debian du noyau à partir des sources du noyau Linux

SYNOPSIS

make-kpkg [options] [cible[cible ...]]

DESCRIPTION

Cette page de manuel décrit l'utilitaire Debian make-kpkg, utilisé pour créer les paquets Debian concernant le noyau. Cet utilitaire doit être lancé à partir du répertoire racine des sources du noyau Linux, noyau qui doit avoir été préalablement configuré (à moins que vous n'utilisiez la cible «configure »). Normalement, si kernel-package ne trouve pas de fichier .config dans le répertoire courant, il essaye absolument d'en trouver un autre qui fera l'affaire (en fait, un fichier de configuration déjà pré-réglé pour les noyaux Debian sur cette architecture) puis lancera un make oldconfig pour permettre à l'utilisateur de répondre à toute nouvelle question. Typiquement, vous exécutez cette commande en tant que root ou avec fakeroot, ou encore en indiquant à make-kpkg comment devenir root, comme ceci :


      make-kpkg --rootcmd fakeroot kernel_image

Le paquet Debian sera créé dans le répertoire père des sources du noyau depuis lequel la commande a été lancée.

De plus, sachez que certaines versions de gcc ne fonctionnent pas très bien avec les sources du noyau (gcc 2.95 rencontre des problèmes de compilation du noyau si on n'utilise pas l'option de compilation «-fno-strict-aliasing »). Ce problème a été réglé pour les noyaux récents (les séries 2.2 et 2.4 n'ont pas ce problème) (je crois que, pour les noyaux plus anciens, vous risquez d'avoir à modifier le makefile). Vous pouvez indiquer la version de gcc à utiliser pour la compilation du noyau en définissant les variables CC et HOSTCC du Makefile (le Makefile du premier niveau). Cela se fait tout simplement en définissant la variable d'environnement MAKEFLAGS. Pour voir, testez :


 % KBUILD_VERBOSE=1 MAKEFLAGS="CC=gcc-4.4" make-kpkg configure

KBUILD_VERBOSE affiche le détail des commandes qui sont lancées (Consultez le Makefile de premier niveau afin de connaître les variables qui peuvent être définies).

WARNING: Do NOT set the -j option in MAKEFLAGS directly, this shall cause the build to fail. Use CONCURRENCY_LEVEL as specified below. There is also a -j flag that can be used.

OPTIONS

Affiche un message d'aide.
--revision numéro
Changes the version number for the packages produced to the argument number. This has certain constraints: the version may contain only alphanumerics and the characters ~ + . (tilde, full stop and plus) and must contain a digit. (Look at the Policy manual for details). Optionally, you may prepend the revision with a digit followed by a colon (:). The default is 10.00.Custom unless the environment variable DEBIAN_REVISION_MANDATORY is set, in which case an error is generated if the revision is not set on the command line or the configuration file. Hint: You may set it to $(version)-<foo> in the configuration file to get the upstream version number prepended to your custom string <foo>.
--append-to-version toto
--append_to_version toto
L'argument ( toto ) est ajouté à la valeur de la variable EXTRAVERSION présente dans le Makefile du noyau. Puisque EXTRAVERSION fait partie de la version du noyau, il est aussi ajouté au nom du paquet, et de ce fait doit obéir à la politique qui régit les noms de paquet. Ce qui signifie qu'il ne doit contenir que des caracactères alphanumérique en minuscules et des caractères ~ - + . (tilde, point, tiret et plus). Les majuscules sont interdites selon la Charte pour les nouveaux paquets. Si la variable d'environnement IGNORE_UPPERCASE_VERSION est définie, make-kpkg changera la casse en minuscules pour le numéro de version défini soit dans le Makefile ou dans le fichier localversion. Cette option outrepasse la variable d'environnement APPEND_TO_VERSION
--added-modules toto
--added_modules toto
Cet argument se présente sous la forme d'une liste de modules additionnels séparés par des virgules (modules non inclus dans l'arborescence principale du noyau) que vous souhaitez construire lorsque vous invoquez les cibles modules_truc. Vous devez indiquer le chemin complet des répertoires contenant les modules, ou simplement le nom du module s'il peut être trouvé dans MODULE_LOC, qui pointe par défaut sur /usr/src/modules. Le comportement par défaut compile tous les modules qui sont dans MODULE_LOC, quand les cibles modules_truc sont demandées.
--arch truc
Pratique pour définir l'architecture quand vous utilisez la compilation croisée. Si vous ne faites pas de compilation croisée, l'architecture est automatiquement déterminée. On peut obtenir le même résultat en réglant la variable d'environnement KPKG_ARCH. Cette valeur doit correspondre au contenu de DEB_HOST_ARCH_CPU lorsque dpkg-architecture est exécuté sur la machine cible, et elle peut correspondre à une autre architecture dans le cas d'un ensemble multiarchitecture (comme i386/amd64).
--cross-compile truc
--cross_compile truc
Pratique pour définir la chaîne cible quand vous faites de la compilation croisée. Utilisez la cible fantôme « - » si vous construisez pour les autres architectures dans le cas d'un ensemble multiarchitecture, comme i386/amd64. Le même résultat peut être obtenu en définissant la variable d'environnement. Notez bien que cela ne régle en aucune manière le compilateur que le processus de construction du noyau doit utiliser. Si le compilateur par défaut utilisé par le processus de construction n'est pas celui dont vous avez besoin, définissez explicitement le compilateur qui doit être utilisé. CROSS_COMPILE.
--subarch truc
Certaines architectures (comme Alpha, ou m68k) ont besoin de noyaux différents pour chacune des sous-architectures. Cette option offre un moyen de le spécifier en tant qu'argument de make-kpkg. Notez bien qu'une gestion de ces sous-architectures doit être présente dans les sources du noyaux afin que cette option serve à quelque chose. On peut obtenir le même résultat en réglant la variable d'environnement KPKG_SUBARCH
--arch-in-name
--arch_in_name
Cette option rallonge le nom du paquet de l'image du noyau en intégrant la sous-architecture dans le nom de l'image ; ainsi on peut écrire des scripts pour créer de multiples sous-architectures, l'une après l'autre. On peut faire la même chose en réglant la variable d'environnement ARCH_IN_NAME. Notez bien que seul le nom du paquet est changé, pas l'emplacement des modules, etc.
--pgpsign nom
Définit la chaîne utilisée pour signer le fichier des modifications (changes) pour les modules externes rangés dans /usr/src/modules/ et qui utilisent PGP. Cette option prendra le pas sur le comportement par défaut et sur les préférences générales qui se trouvent dans le fichier /etc/kernel-pkg.conf ou ~/.kernel-pkg.conf.
--config cible
Modifie le type de configuration utilisée, par défaut oldconfig. Cible doit prendre une des valeurs suivantes oldconfig, config, menuconfig, gconfig, xconfig, randconfig,, defconfig, allmodconfig, allyesconfig, allnoconfig; old, menu, g, ou x.

Notez cependant que make-kpkg explore au démarrage le fichier de configuration à la recherche de certaines options, notamment l'activation ou non des modules, et que la modification de ce choix pendant la configuration engendrera une erreur. Si nécessaire, créez un fichier de configuration le plus proche possible de celui désiré avant d'appeler make-kpkg avec cette option.

--targets
Affiche la liste des cibles connues. Voir la section Cibles plus loin.
--noexec
Passe l'option -n au processus make afin que les commandes soient simplement affichées à l'écran mais pas réellement exécutées. C'est très pratique pour le débogage.
--verbose
Appelle make avec l'option -V=1, ce qui appelle les commandes Make du niveau supérieur, pratique pour voir ce qui est en train de se passer.
--initrd
If make-kpkg is generating a kernel-image package, arrange to convey to the hook scripts run from the post installation maintainer scripts that this image requires an initrd, and that the initrd generation hook scripts should not short circuit early. Without this option, the example initramfs hook scripts bundled in with kernel-package will take no action on installation. The same effect can be achieved by setting the environment variable INITRD to any non empty value. Please note that unless there are hook scripts in /etc/kernel or added into the hook script parameter of /etc/kernel-img.conf. no initrd will be created (the bundled in example scripts are just examples -- user action is required before anything happens).
--jobs number
-j number Set the environment variable CONCURRENCY_LEVEL to "number".
--overlay-dir /chemin/vers/répertoire
Le répertoire indiqué doit contenir les fichiers qui seront copiés dans le répertoire ./debian des sources du noyau, afin de contruire les paquets debian.

Veuillez noter que overlay-dir/Control et overlay-dir/changelog sont particuliers, et que des substitutions de variables sont exécutées sur ces fichiers. Utilisez ces fichiers /usr/share/kernel-package/Control et /usr/share/kernel-package/changelog en tant que modèles (templates)

Si un programme (ou un script exécutable) overlay-dir/post-install est présent, il sera exécuté immédiatement après le remplissage de ./debian. Le script sera exécuté dans le répertoire ./debian. Cela peut servir par exemple à supprimer des fichiers dont l'utilisateur n'a pas besoin, ou exécuter des opérations autres qu'un simple remplacement.

--zimage
Génère un noyau en zImage plutôt qu'en bzImage (comportement par défaut). C'est utile pour ceux qui ont des problèmes avec les noyaux bzImage.
--bzimage
Génère un noyau en bzImage. C'est utile pour ceux qui veulent un noyau bzImage sur les systèmes où le réglage par défaut est zImage.
--rootcmd commande
La commande qui offre la possibilité d'obtenir l'accès superutilisateur (Par exemple, « sudo » ou « fakeroot ») pour les besoins de l'option -r de dpkg-buildpackage. Cette option ne fonctionne pour trois cibles précises, qui sont binary, binary-indep, et binary-arch. Pour ces cibles, la commande make-kpkg doit être lancée en tant que root (ou fakeroot).
--stem truc
Nomme le paquet truc-* à la place de kernel-*. Pratique pour assurer la transition du nommage des paquets de kernel-* à linux-*, afin de préparer les noyaux non-linux de la distribution. Défini à linux par défaut. Cette chaine, puisqu'elle est le debut du nom du paquet, ne doit comporter que des lettres minuscules (a-z), des chiffres (0-9), plus (+), moins '(-) ou des points (.). Elle doit faire une longueur d'au moins 2 caractères, et commencer par une lettre.
--us
Cette option est transmise à dpkg-buildpackage et demande de ne pas signer la source. Elle n'a de sens que pour la cible buildpackage.
--uc
Cette option est transmise à dpkg-buildpackage, et demande de ne pas signer le changelog. Elle n'a de sens que pour la cible buildpackage.

Les options peuvent être raccourcies en la plus petite chaîne de caractères non équivoque et peuvent être invoquées indifféremment avec les préfixes - ou -- ; Vous pouvez mettre un espace ou un symbole = entre une option et sa valeur. Vous pouvez aussi utiliser la forme option=valeur ; Pour plus d'informations sur ces variantes et d'autres qui sont reconnues, consultez la page de manuel Getopt::Long (3perl).

CONCURRENCY_LEVEL
If defined, this environment variable sets the concurrency level of make used to compile the kernel and the modules set using -j flags to the sub make in the build target of make-kpkg. Should be a (small) integer, if used. You can get the current number of CPUs using the command:
 "grep -c '^processor' /proc/cpuinfo" WARNING: Do NOT set the -j option in MAKEFLAGS directly, this shall call the build to fail. It is possible to set -j as a make-kpkg argument.

CIBLES

clean
Efface tous les fichiers créés dans le répertoire des sources du noyau par la cible build, et lance un make distclean. (Consultez le Makefile du noyau Linux pour plus d'informations). Notez que malgré l'attention que nous portons aux réglages du noyau courant contenus dans le fichier .config, le fichier include/linux/autoconf.h ne sera pas gardé. Cette cible ne doit pas être combinée avec une autre, puisque make-kpkg lit toutes les données avant de lancer une quelconque cible, donc les autres cibles seront exécutées avec les anciennes données, ce qui n'est sûrement pas ce que vous désirez.
buildpackage
Cette cible lance les cibles clean, et binary, et génère le paquet complet grâce à dpkg-buildpackage
binary
Cette cible génère les quatre paquets Debian en lançant les cibles binary-indep et binary-arch. Toutefois, il faut lancer make-kpkg en tant que root (ou fakeroot), car --rootcmd ne fonctionnera pas.
binary-indep
Cette cible génère les paquets indépendants de l'architecture en lançant les cibles kernel_source, kernel_manual et kernel_doc. Toutefois, il faut lancer make-kpkg en tant que root (ou fakeroot), car --rootcmd ne fonctionnera pas.
binary-arch
This target produces the arch dependent packages by running the targets kernel_headers and kernel_image. However, this also requires make-kpkg to be run as root (or fakeroot), since --rootcmd will not work. kernel_image.
kernel_source
Cette cible génère un paquet Debian des sources du noyau Linux. Si la variable d'environnement SOURCE_CLEAN_HOOK pointe sur un exécutable, alors cet exécutable sera lancé, juste avant de faire le paquet, sur le répertoire (racine) temporaire des sources du noyau, ./debian/tmp-source/usr/src/kernel-source-X.X.XX, de façon à ce qu'on puisse lancer toute commande appropriée (supprimer des arborescences liées à des architectures, ôter les répertoires de contrôle de version, find . -type d -name CVS -prune -exec rm -rf {} \; etc). Cela ne concerne que les sources du noyau qui sont en cours d'empaquetage. Si cette action porte sur le répertoire courant et ses répertoires fils, l'arborescence originale qui contient les sources reste, elle, inchangée. Les variables d'environnement HEADER_CLEAN_HOOK et DOC_CLEAN_HOOK sont semblables. Elles doivent pointer sur des exécutables ; ces exécutables seront appliqués sur le répertoire (racine) temporaire des en-têtes du noyau et de la documentation juste avant la génération des paquets respectifs, de façon à ce que vous puissiez lancer toute action qui vous semble adéquate. De même, ne sont touchées que les sources qui sont en cours d'empaquetage.
kernel_debug
Cette cible fabrique une paquet Debian contenant les symboles de debogages pour les modules contenu dans le paquet image correspondant. L'idée de base ici est de garder le contrôle sur l'encombrement dans /lib/modules/<kver>, puisqu'il pourrait s'agir d'une partition racine dotée de limites de taille.
kernel_headers
Cette cible génère le paquet Debian des fichiers d'en-têtes contenus dans le noyau Linux.
kernel_manual
Cette cible génère le paquet Debian contenant les pages de manuel de la section 9 fournies dans le noyau Linux. Notez bien que ce n'est pas vraiment une cible indépendante, puisque son appel déclenchera l'appel de la cible kernel_doc, et créera un paquet kernel-doc en même temps.
kernel_doc
Cette cible génère un paquet Debian contenant la documentation contenue dans le noyau Linux. Elle peut être appelée indépendamment de la cible kernel_manual, mais l'inverse n'est pas possible.
kernel_image
Cette cible génère un paquet Debian contenant un noyau Linux, et tous les modules définis dans le fichier de configuration du noyau .config. S'il n'y a pas de fichier .config dans les répertoires des sources du noyau, une configuration par défaut est utilisée, identique à celle utilisée pour créer les disquettes de démarrage Debian.
Si le fichier ./debian/post-install existe, et qu'il s'agit d'un exécutable, il est lancé juste avant la création du paquet de l'image du noyau. De même, notez que si des scripts existent dans le répertoire ./debian/image.d/ , run-parts sera lancé sur ce répertoire juste avant la création du paquet de l'image du noyau. L'emplacement de la racine de l'image pour le paquet en cours de construction peut être défini par la variable d'environnement IMAGE_TOP, et la version du noyau est définie grâce à la variable d'environnement version pour tous ces scripts.
Consultez la documentation à propos des variables de type « hook » (points d'entrée) dans kernel-img.conf(5). Ces variables peuvent indiquer des scripts qui ajoutent ou suppriment une ligne dans le menu du grub à l'installation ou à la suppression de l'image du noyau. Un exemple de script pour ajouter des lignes au menu du grub est fourni dans le répertoire /usr/share/doc/kernel-package/.
En dehors de ces variables de type « hook » que l'administrateur peut définir, il existe un ensemble de répertoires dans lesquels des paquets, ou l'administrateur, peuvent déposer des scripts. Ces répertoires sont /etc/kernel/preinst.d/, /etc/kernel/postinst.d/, /etc/kernel/prerm.d/, /etc/kernel/postrm.d/, et /etc/kernel/preinst.d/<VERSION>/, /etc/kernel/postinst.d/<VERSION>/, /etc/kernel/prerm.d/<VERSION>/, /etc/kernel/postrm.d/<VERSION>/. Si ces répertoires existent, le paquet kernel-image lancera le programme run-parts sur ceux-ci, en passant en argument la version en cours d'installation ou de suppression, durant la phase correspondante (installation ou suppression). Avant d'appeler ces scripts, la variable d'environnement STEM doit être réglée avec le contenu de l'argument --stem (ou à sa valeur par défaut, linux), et la variable KERNEL_PACKAGE_VERSION doit contenir la version de kernel-package qui a créé ce paquet. Ces scripts peuvent être appelés avec deux arguments, le premier étant la version de l'image du noyau, et le second étant l'endroit où est rangé l'image proprement dite. Lorsque debconf est lancé avant que le script ne soit appelé, ce dernier ne devra pas générer de message de diagnostic sur la sortie standard -- En effet, au moment où la post-installation appelle db_stop, debconf ne rétablit pas la sortie standard, tous les messages en sa direction disparaissent.
À l'installation, vous aurez la possibilité de lancer le chargeur de démarrage LILO (ou des équivalents tels que loadlin, SILO, QUIK, VMELILO, ZIPL, yaboot, PALO ou GRUB ), en créant un fichier de configuration pour ces programmes de démarrage, si nécessaire. À ce moment, vous aurez aussi la possibilité de mettre ce nouveau noyau sur une disquette, en formatant la disquette si nécessaire. En cas de suppression, le paquet vérifie la version du noyau en cours d'exécution, et refuse alors d'effacer le noyau en cours d'utilisation. Grub mérite une mention particulière ici, puisque grub n'a pas besoin d'être relancé après l'installation d'une image de noyau, et qu'une modification automatisée du contenu du menu est suffisante pour l'installation ou la suppression d'une image d'un noyau.
build
Cette cible, utilisée par la cible kernel_image ci-dessus, compile le noyau Linux.
modules
Cette cible vous permet de générer tous les modules et paquets additionnels qui dépendent fortement de la version du noyau pour laquelle ils ont été compilés, en même temps que vous construisez votre image du noyau. Cette cible s'attend à trouver les modules et paquets sous /usr/src/modules, et, pour chacun de ces répertoires, se déplacera dans MODULE_LOC/x (MODULE_LOC étant par défaut /usr/src/modules ), et lancera la règle kdist du fichier debian.rules qui s'y trouve. Cette cible créera le(s) paquet(s) Debian de(s) module(s), ainsi qu'un fichier tar compressé et un fichier diff compressé, les md5sums correspondants, générés par dpkg-genchanges, seront enregistrés dans un fichier des modifications (changes). Ce fichier sera signé avec la même identité que celle utilisée pour signer le paquet du noyau. Cette option est utilisée par les responsables qui déploient les paquets dans les archives de Debian.
modules_config
Cette cible permet de configurer tous les paquets de MODULE_LOC qui pointent par défaut sur /usr/src/modules. À utiliser si vous avez besoin de modifier manuellement certains points de la configuration, ou si vous voulez compiler manuellement tous les modules additionnels. À n'utiliser que si vous disposez déjà d'un répertoire ./debian.
modules_image
Cette cible vous permet de construire tous les paquets de MODULE_LOC qui pointent par défaut sur /usr/src/modules, mais elle ne crée pas les fichiers sources ou diffs, ni ne crée ni ne signe un fichier des modifications (un fichier « changes »). C'est la seule option liée aux modules dont vous aurez besoin si vous voulez juste compiler les modules additionnels pour leur installation sur une ou plusieurs machines. Utilisée en général en conjonction avec kernel_image, notamment si vous invoquez aussi l'option append_to_version (afin d'éviter de faux messages d'avertissement). À n'utiliser que si vous disposez déjà d'un répertoire ./debian.
modules_clean
Cette cible vous permet de nettoyer tous les paquets de MODULE_LOC qui pointent par défaut sur /usr/src/modules, ce qui devrait être suffisant pour défaire tout ce qu'ont pu faire toutes les autres cibles modules_truc. À n'utiliser que si vous disposez déjà d'un répertoire ./debian.
configure
Cette cible lance configure (en fait config_target, défini par --config qui pointe par défaut sur oldconfig ) assez tôt, de sorte que vous puissiez éditer les fichiers créés par make config dans le répertoire des sources du noyau, sans que make-kpkg ne les écrase ensuite.
debian
Cette cible crée le répertoire ./debian et patche éventuellement le source. Cette cible est appelée par la cible configure. Vous utiliserez cette cible pour patcher les sources, puis vous lancerez l'étape de configuration manuellement afin de mettre à jour le fichier de configuration avec toutes les nouvelles options de configuration que les patches pourraient avoir ajoutées.
libc-kheaders
C'est une cible spéciale pour les responsables de libc-dev, qui peuvent s'en servir pour créer les paquets d'en-têtes dont la libc a besoin. Notez qu'il est dangereux de créer un paquet de libc-kheaders d'en-têtes différentes de celles avec lesquelles la libc a été compilée. C'est une cause connue d'arrêts brutaux du système. Consultez /usr/share/kernel-package/README.headers pour plus d'informations. Créer et installer votre propre paquet libc-kheaders peut endommager votre système, à moins que vous ne soyez sûr de ce vous faites. Vous êtes prévenus.

VARIABLES D'ENVIRONNEMENT

KPKG_DEBUG, s'il est défini, demande à make-kpkg de cracher des messages de mise au point (debug) concernant des fonctions du shell exécutées en interne. Cela n'intéressera probablement personne, à part ceux qui mettent au point make-kpkg. Les variables suivantes (décrites plus haut) affectent make-kpkg : DEBIAN_REVISION_MANDATORY APPEND_TO_VERSION VERSION_H_OK KPKG_ARCH CROSS_COMPILE KPKG_SUBARCH KPKG_OVERLAY_DIR ARCH_IN_NAME INITRD SOURCE_CLEAN_HOOK MODULE_LOC CONCURRENCY_LEVEL IGNORE_UPPERCASE_VERSION

FICHIERS

Outre les options de lancement, le fichier debian.rules lancé par make-kpkg recherche également un fichier de configuration propre à l'utilisateur ~/.kernel-pkg.conf. En cas d'absence de ce fichier, il recherche un réglage par défaut pour tout le système dans le fichier /etc/kernel-pkg.conf. La configuration par défaut permet le remplacement pour tout le système du nom complet et du courriel de la personne responsable de la maintenance des paquets du noyau sur le site, mais les fichiers /etc/kernel-pkg.conf (ou ~/.kernel-pkg.conf) sont en fait des bribes de Makefile, et toute directive valide peut y être incluse. Note: La prudence est de mise avec ce fichier, puisque vous pouvez changer complètement le comportement du make en modifiant son contenu. Consultez le fichier /usr/share/doc/kernel-package/Problems.gz pour connaître la liste des problèmes recensés lors de la compilation des images du noyau. Un tutoriel exhaustif et une documentation sont aussi disponibles dans /usr/share/doc/kernel-package/README.gz et leurs lectures sont recommandées avant l'utilisation de cet utilitaire.

VOIR AUSSI

kernel-pkg.conf(5), kernel-img.conf(5) Getopt::Long(3perl), dpkg-deb(1), dpkg-source(1), make(1), le manuel des Programmeurs, le manuel du make du GNU et la documentation complète du répertoire /usr/share/doc/kernel-package.

AUTEUR

Cette page a été écrite par Manoj Srivastava, <srivasta@debian.org>, pour le système Debian GNU/Linux.