passwd

NOM

passwd - Fichier des mots de passe

DESCRIPTION

passwd est un fichier de texte qui contient la liste des comptes sur le système, ainsi que des informations utiles sur ces comptes, comme l'identification de l'utilisateur, du groupe, le répertoire personnel, le shell, etc. Souvent, ce fichier contient également le mot de passé chiffré de l'utilisateur. Le fichier des mots de passe doit permettre la lecture par tout le monde (de nombreux utilitaires comme ls(1) l'utilisent pour convertir les UID en noms d'utilisateur). Par contre, seul le superutilisateur doit disposer de droits d'écriture sur le fichier.

Au bon vieux temps, aucun problème de sécurité ne se posait avec ce droit de lecture général. Chacun pouvait consulter les mots de passe cryptés, mais le matériel était trop lent pour pouvoir décrypter un mot de passe bien choisi. De plus, le principe de base d'Unix reposait sur une communauté soudée d'utilisateurs sans intentions néfastes. Actuellement, il est de plus en plus recommandé d'utiliser des systèmes de masquage des mots de passe, comme shadow avec lequel le fichier /etc/passwd contient des astériques à la place des mots de passe, et où ces derniers sont stockés sous forme cryptée dans /etc/shadow qui n'est lisible que par le superutilisateur.

Que le masquage des mots de passe soit utilisé ou non, de nombreux administrateurs systèmes utilisent un astérisque dans le champ « mot de passe » pour s'assurer que l'utilisateur en question ne puisse pas se connecter (Voir le paragraphe Notes plus bas).

Si vous devez créer un nouvel utilisateur, placez un astérisque dans le champ « mot de passe », puis utilisez la commande passwd(1) pour le mettre à jour.

Il doit y avoir, dans le fichier des mots de passe, une ligne par utilisateur, avec le format suivant :

account:passwd:UID:GID:GECOS:directory:shell

Les divers champs sont les suivants :

account
Le nom que l'utilisateur utilisera pour se connecter, il ne devrait normalement pas contenir de majuscules
password
La représentation encryptée (optionnelle) du mot de passe, une astérique ou la lettre « x ». (Voir pwconv(8) pour une explication sur « x ».)
UID
L'ID numérique de l'utilisateur.
GID
L'ID numérique du groupe principal de l'utilisateur.
GECOS
Ce champ est optionnel et n'a qu'un rôle informatif. Il contient généralement le nom complet de l'utilisateur. GECOS signifie « General Electric Comprehensive Operating System », qui fut renommé GCOS quand la division « gros systèmes » de General Electric a été vendue à Honeywell. Dennis Ritchie raconte : « Il arrivait que l'on envoie des sorties d'impression ou des résultats de traitements différés vers une machine GCOS. Le champ GCOS du fichier password était un endroit classique pour glisser des informations dans la carte $IDENT. Pas très élégant... »
directory
Le répertoire (personnel) de connexion de l'utilisateur (variable d'environnement $HOME).
shell
Le programme à exécuter après la phase de connexion (par défaut /bin/sh). Si ce fichier n'existe pas, l'utilisateur ne pourra pas se connecter avec login(1).

FICHIERS

/etc/passwd

NOTES

Si vous désirez créer des groupes d'utilisateurs, leurs champs GIDs doivent être identiques, et il doit y avoir une entrée correspondante dans le fichier /etc/group.

Si le mot de passe crypté est rempli avec un astérisque, l'utilisateur ne pourra pas se connecter avec login(1), mais pourra toujours le faire avec rlogin(1), lancer des processus en utilisant rsh(1), cron(1), at(1), ou des filtres de courrier, etc... La modification du champ « shell » a généralement les mêmes effets, et autorise toujours l'utilisation de su(1).

VOIR AUSSI

login(1), passwd(1), su(1), group(5), shadow(5)

TRADUCTION

Ce document est une traduction réalisée par Christophe Blaess <http://www.blaess.fr/christophe/> le 18 octobre 1996 et révisée le 22 novembre 2007.

L'équipe de traduction a fait le maximum pour réaliser une adaptation française de qualité. La version anglaise la plus à jour de ce document est toujours consultable via la commande : « LANG=C man 5 passwd ». N'hésitez pas à signaler à l'auteur ou au traducteur, selon le cas, toute erreur dans cette page de manuel.